Heavy Rain (David Cage et Quantic Dream)

Les jeux vidéos développés par des français sont assez rares pour être mentionnés, d’autant plus lorsqu’ils sont réussis

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Heavy Rain est un titre sur PlayStation 3 unique en son genre puisqu’il combine plusieurs styles de jeux, de l’enquête pure et dure à la résolution de QTE ou Quick Time Events qui proposera au joueur d’appuyer sur les boutons du paddle avec vitesse et dextérité pour effectuer des actions déterminantes pendant la partie.

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Le synopsis de Heavy Rain est assez classique : Ethan Mars est le père de deux enfants, Jason et Shaun. Architecte, il file le parfait amour avec sa femme et sa famille dans leur splendide maison.

Cependant, alors qu’ils se rendent au centre commercial, Ethan perd de vue Jason et le pire se produit lorsqu’il parvient finalement à le retrouver, traversant la rue sans regarder. Jason se fait écraser et meurt.

Quelques temps après, Ethan s’est séparé de sa femme et a la garde de Shaun quelques jours dans le mois. Alors qu’il sombre dans la dépression, Ethan est pris de trouble de la mémoire et suspecte alors d’être lié à un tueur en série qui sévit dans la ville, The Origami Killer, et qui profite des moments de pluie intense pour kidnapper ses victimes et les noyer.

Lors de la partie, le joueur incarnera tour à tour Ethan Mars, Scott Shelby, un détective privé, Norman Jayden, agent du F.B.I et Madison Page, une journaliste. Tous essaieront de démasquer le tueur en série et par la même occasion tenter de sauver sa dernière victime…

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Le jeu débute assez habilement par des actions simples à remplir, tel que se laver les dents ou bien dessiner, et ce passage fait subtilement office de didacticiel. Et puis lorsque la trame commence à se développer, ce système qui pousse à garder une constante attention et de s’impliquer fortement dans le jeu ; c’est le principal atout de Heavy Rain.

Il est certain que par moment, on a plus l’impression d’assister à un film qu’un jeu, mais les nombreuses scènes cinématiques, le charisme de l’interprétation des doubleurs, la qualité de l’histoire et des évènements qui se produisent et les graphismes contribuent tous à une immersion presque totale dans Heavy Rain. A ce niveau-là, le pari est totalement réussi.

Et surtout, l’implication ultime du joueur vient du fait que chacune des décisions faite durant la partie sera irrévocable (et il y en a des décisions difficiles à prendre !) ; pas de point de sauvegarde (elles sont automatiques et lorsqu’on arrête, on reprend après cette sauvegarde), non, non monsieur, si un de vos personnage meurt, pas moyen griller son joker pour le faire revenir. A chaque bagarre ou énigme ou bien encore casse-tête, il se peut qu’un de nos héros passe à la trappe sans autre forme de procès. Rarement dans un jeu j’ai eu autant de sueurs froides lors de passages où la vie du personnage pouvait être en danger, criant devant ma télé ou tirant la langue pour effectuer les bonnes combinaisons de boutons.

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Image du jeu, c'est de toute beauté!

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Mais avec ses points forts, Heavy Rain n’est pas un jeu parfait, loin de là. A se baser essentiellement sur son scenario et la crédibilité des animations, les créateurs se sont parfois brulés les doigts, notamment sur certains détails du scénario, incohérents, ou alors les acteurs pas assez convaincants.

L’autre problème vient de la maniabilité de certaines actions, sans nul doute dû à l’accéléromètre bidon dans la manette PS3. A certains moment du jeu il faut faire pivoter le paddle dans une direction ou alors effectuer un mouvement sec dans une autre direction et la précision est alors totalement gâchée par l’inefficacité du support technique ; cela m’a frustréééééééééé fortement lors de certaines phases du jeu (dont une potentiellement fatale !).

Le dernier souci de Heavy Rain est sa durée de vie ; une douzaine d’heures de jeu, ça fait relativement cher le Blu-Ray. Heureusement les développeurs ont prévu plusieurs fins différentes selon les personnages qui restent en vie et les décisions du joueur durant tout le jeu.

Après quelques recherches sur le net, la fin est une combinaison de saynètes qui voit apparaitre les quatre héros du jeu et selon chaque action entreprise durant la partie et l’état de santé des personnages, la fin sera en quelque sorte personnalisée, miroir du déroulement de la partie, pouvant passer d’une fin heureuse à une fin cauchemardesque !

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Au final, Heavy Rain est un jeu unique en son genre que je conseille chaudement d’essayer. Son immersion quasi-totale et ses nombreuses qualités en font une expérience inoubliable.

21 réflexions sur “ Heavy Rain (David Cage et Quantic Dream) ”

  1. dranac sur

    Attention Spoil dans ton article !
    Un très agréable moment ce jeu.
    A la base, je comptais le jouer plusieurs fois pour ne rien manquer (je suis passé à coté de scènes, zones voir chapitres entier par les décisions que j’ai fait prendre à mes héros). Mais la longueur du début du jeu m’a fait perdre ma motivation de le rejouer.

    Pour les nouveaux joueurs : ne vous laissez pas berner par le coté poussif du début, tout s’accélère par la suite !

  2. Stoeffler sur

    Ouais, c’est clair que se laver les dents ou se doucher, c’est un peu relou, surtout si tu dois le refaire a chaque debut de partie ^^

    Pour le spoil, je crois voir ce que tu veux dire, mais je ne voyais pas trop comment faire sans en parler…
    Je vais reflechir si je peux cacher des bouts de paragraphe.

  3. J’ai adoré le jeu pendant la partie.
    Après coup, avis assez mitigé quand même, notamment parce que le scénario est finalement ultra bateau, et ensuite à cause d’une saleté de MacGuffin (revendiqué par Cage lui même dans une interview), qui personnellement m’a franchement plombé l’intrigue vu le gros élément inexplicable du scénario. Si la définition d’un MacGuffin par Hitchcock ne me choquait pas, là sur le coup d’Heavy Rain çà m’a franchement déçu / gêné.

  4. Stoeffler sur

    J’ai du chercher sur le net pour trouver ton McGuffin (ca prouve egalement que c’est un bon McGuffin) et c’est vrai qu’en y repensant, c’est assez choquant!
    Sauf qu’en pleine partie, tu fais pas vraiment attention et que tu es tel un poisson accroche a l’hamecon, en attente de la suite du scenario.

  5. Ayastan sur

    Ca m’avait très moyennement emballé quand j’avais testé la démo, je sais pas si avec le move çà apporte quelque chose ou non, ils ont sorti une version spéciale pour… Mais de toute façon, trop de jeux à terminer en ce moment ;)

  6. Akodostef sur

    Bon bah t’auras qu’à le ramener quand tu passeras, on va regarder ça :)

  7. J’avais joué à Fahrenheit sur PC il y a longtemps et j’avais bien kiffé. Quantic Dream prépare un nouveau jeu dont voici une Bande Annonce montrant les capacités graphiques qui seront visibles pendant la partie (ce n’est pas une cinématique!): http://youtu.be/G0KTUysrwgQ?hd=1
    Impressionnant! Même Elise a envie d’y jouer!

  8. Akodostef sur

    Mmmh… soit tu n’as pas envoyé le bon lien, soit c’est BIEN une cinématique, sans le moindre doute.

  9. C’est en ‘real-time’ ce qui signifie que la scène n’est pas précalculée. Du coup ce n’est pas une cinématique dans le sens où tu pourrais être confronté à de telles animations dans le jeu (qui tournera sur PS3) sans soucis. Et si tu dis Fake, j’te pète la gueule!

  10. Dranac sur

    Fahrenheit c’était très bon aussi oui, on sent bien que c’est les mêmes réalisateurs.

  11. Jika sur

    J’avais lu cet article à l’époque et ça ne m’avait pas plus parlé que ça, associant le principe du QTE aux « jeux d’aventures » relativement pourris des années 90 (Monkey island je ne sais quoi, ou Leisure Suit Larry, etc).
    Puis, lors de nos dernières vacances, Stoëfler et Aya en ont reparlé, et on en a pas mal discuté, et je m’étais dit qu’il fallait que je testasse.

    Profitant de ma semaine de repos forcé, je me suis acheté le jeu (20 € sur Amazon ^^), et je l’ai fini aujourd’hui…

    J’ai bien-bien aimé : comme l’a bien dit Stöef, j’étais souvent crispé sur ma manette pour éviter de rater une action non prévue, et certaines combinaisons dans des moments tendus ont été parfois été super tendues également…

    Mais c’est bien la question des choix qui fait la force de Heavy Rain, avec parfois des dilemmes cécholààà…

    Merci du conseil, donc :)

  12. Stoeffler sur

    Content que ca t’ait plu!

    Et oui, certains dilemnes, c’etait treschola!

  13. dranac sur

    Monkey Island est un des meilleurs jeux du monde.
    Point à la ligne ;)

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