Mêmesprit

Comme promis, après le visionnage des premiers épisodes des nouvelles séries de cette mi-saison, il est l’heure de vous présenter les nouvelles séries à ne pas manquer mais aussi celle à ne pas regarder!

Mais avant cela, j’aimerais dresser un premier bilan sur les nouvelles séries de la rentrée qui en valent la peine après plus d’une dizaine d’épisodes pour chacune.

Bien évidemment Homeland, le must-see de 2011 dont j’ai déjà fait un bilan après une première saison fantastique. C’est un peu le même constat pour Hell on Wheels qui a terminé sa saison sur une scène quelque peu énigmatique pour la suite mais le niveau global de la série reste plus que bon.  Du côté de Brooklyn, les deux actrices de 2 broke girls continuent à assurer le service même si certains épisodes m’ont paru en deçà du niveau général de la saison. Je me dois d’avouer que Revenge, même si çà reste regardable, n’est pas si génial que çà ; alors certes, çà avance, mais on ne sent pas de réel danger et dès qu’un vrai danger apparaît, on a toujours une pirouette scénaristique avant la fin de l’épisode qui sauve les fesses de l’héroïne. Je terminerai avec Person of Interest dont j’avais émis quelques réserves. Réserves qui commencent à s’estomper : on commence à en apprendre plus sur les deux personnages principaux, leur relation évolue, les personnages secondaires commencent à avoir une réelle importance et on commence aussi à en savoir plus sur les origines de la naissance de cette machine et sur les personnes qui sont réellement derrière tout çà (je dis bien on commence). Ce n’est pas encore La série mais çà pourrait peut-être le devenir ( si c’est le cas, je ferai un bilan à la fin de la saison).

Sur ABC, pas de nouveautés à part The River, série à caractère fantastique que je n’ai pas pris la peine de regarder. Tout ce qui est horreur ou effroi n’est pas vraiment ma tasse de thé et les premiers échos que j’en ai eu sont pas super positifs donc je m’abstiendrai et inviterai les amateurs de ce genre de série de s’y aventurer… à leurs risques et périls.

CBS étoffe sa grille avec Rob, une nouvelle sitcom : Rob (Rob Schneider), donc acteur et producteur de la série, se marie avec Maggie à Las Vegas 3 mois après leur première rencontre. Non seulement sa vie de célibataire va radicalement changer, mais en plus il va devoir subir l’envahissante famille mexicaine de sa femme.  Après quelques épisodes, je dirai que c’est bien rythmé, drôle et plutôt divertissant grâce à de très bons personnages secondaires (notamment les parents de Maggie). Ca nous change un peu du « friend-like », avec le groupe d’amis adulescents classique.

Même si elle se dote de deux nouvelles séries, NBC continue son long chemin de croix. Je vous épargnerai mon résumé qui était plutôt correct par rapport à The Firm, série inspirée du film puisque après 6 épisodes, faute d’audience au rendez-vous, la série a été annulée.
L’autre série est une sitcom, Are you there Chelsea ? avec la superbe Laura Prepon. J’avoue que j’ai parfois regardé des séries très moyennes parce que la (les) actrice(s) me plaisaient mais là … L’histoire de cette serveuse qui se tape plein de mecs et au franc parler assez cru souffre trop de la comparaison avec 2 broke girls. D’une part, Laura Prepon n’est pas Kat Dennings, le langage cru et vulgaire ne colle pas à l’actrice comme il colle à l’interprète de Max. Je ne dis pas qu’il n’est pas assumé mais que çà sonne faux. Les personnages secondaires sont plus utilisés que dans la série d’ABC  mais pour des dialogues vraiment pas bien originaux et parfois même téléphonés alors qu’ une seule réplique d’Oleg (cuisinier de 2 broke girls pour les nons initiés) peut rendre l’épisode mémorable. Et çà va même jusqu’au decor carton-patte tout beau tout propre face au décor beaucoup plus crédible du dinner de Brooklyn et de l’appartement de Max. Bref, une sitcom à regarder si vous avez du temps à perdre.

Sur Showtime, On nous propose House of lies, plongée pendant 21 minutes dans les méandres spongieux (Copyright Rousseau) du monde du consulting. Alors même si c’est très à la mode, çà reste quand même assez obscur pour les non initiés dont je fais partie. On pourrait alors se rattraper sur les relations de cette équipe de consulting mais même à ce niveau là, çà n’évolue pas des masses et en plus chaque épisode a la même structure tout le temps avec les discussions scabreuses de l’aéroport avant de partir en « mission », les tours de passe-passe pour avoir le client et les séances où on voit l’équipe étudier les comptes de la compagnie qu’elle audite…Bref la seule chose positive de la série sont le jeu des deux acteurs principaux à savoir Don Cheadle et la superbe Kristen Bell. Bref, vous pouvez passer votre chemin.

C’est, pour moi, la Fox qui s’en tire le mieux avec The finder d’une part et Alcatraz (puis Touch) d »autre part :

The finder : Cette série est le spin-off de Bones ( série dont j’ai vu le premier épisode pour décider que je n’aimais pas) ou plutôt le spin-off d’un épisode de Bones (s06e19 intitulé The Finder : le monde est quand même bien fait). Un vétéran de la guerre d’Irak qui comme beaucoup a subi un traumatisme a en contrepartie hérité d’un don : il peut vous trouver tout et n’importe quoi. Walter Sherman ( Geoff Stults) tient un bar dans un trou perdu près de Miami et loin de tout, entretient des relations non exclusives avec Isabel Zambada, U.S. marshal ( Mercedes Masöhn ), a un conseiller qui a traîné dans des affaires pas très nettes, Leo Knox ( Michael Clarke Duncan) qui s’occupe d’une jeune délinquante en période de probation, Willa Monday ( Maddie Hasson ). Les affaires qu’il traite sont pour le moins originales que cela soit dans le fond comme dans la forme avec des méthodes bien à lui et souvent complètement barrées. Les relations entre les personnages occupent une grande place dans la série et se développent relativement vite, ce qui est très appréciable. Bref, on sort complètement des sentiers battus par les C.S.I, N.C.I.S et autres séries « à consultant » (The Mentalist, Castle). Le seul petit bémol à cette série que je considère comme bonne est le traitement très caricatural du personnage de Léo Knox qui en fait vraiment des caisses et je ne saurais dire si c’est voulu ou pas. Bref, si vous voulez une série originale et que vous en avec marre des codes surranés des séries policières « classique », cette série est probablement faite pour vous.

Alcatraz : Le meilleur pour la fin donc ! J’ai déjà fait un article après la diffusion du premier épisode et voilà mon avis après le cinquième. D’une part le couple Soto/Madsen fonctionne très bien, on en apprend un peu plus à chaque épisode sur les fonctionnements et surtout dysfonctionnements d’Alcatraz dans les années 60, on commence à percevoir les « clés » du mystère (jeu de mots pour ceux qui ont commencés à regarder) et on sent bien qu’ Emerson Hauser, le responsable de cette « unité » en sait plus qu’il n’y paraît. Rajoutons à cela une bande son made in Giacchino (Lost) , un générique digne de celui de Lost et on obitent une série pleine de promesses.

Touch : Dernier projet en date de Tim Kring (créateur d’Heroes), le premier épisode a été diffusé il y a une semaine et la série prendra la relève vers mars une fois que la première saison d’Alcatraz sera terminée.  Martin Bohm (Kiefer Sutherland), élève seul son fils Jake atteint d’autisme de type Asperger. Incapable de communiquer verbalement, il inscrit frénétiquement  des suites de chiffres sur un cahier et ne permet à personne de le toucher physiquement. Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler le pilot qui m’a particulièrement enthousiasmé. Le jeu de Kiefer Sutherland, même si il rappelle par certains côtés Jack Bauer, laisse place à de nombreuses failles et nous permet d’avoir de la compassion pour ce père complètement dépassé par les évènements. La série fourmille de référence scientifique : théorie du Chaos, suite de Fibonnaci, le nom du personnage est aussi celui d’un scientifique qui parle d’ordre implicite du monde ( ce qui rappelle forcément Locke de Lost), bref plein de petites choses qui laissent de belles promesses (des promesses !  toujours des promesses !!) en espérant que les épisodes qui suivent fassent évoluer la situation et qu’ils ne se calquent pas sur le modèle de ce très bon pilot avec un risque de redondance évident.

En conclusion, à part le trio de la Fox, rien de bien transcendant et même au contraire, une fournée assez moyenne comparée à la rentrée de septembre. Je reviendrai probablement sur Touch pour vous dire si çà vaut le coup de la voir ou si la série subit l’effet Kring ( Heroes après une première saison fabuleuse, a laissé place à 3 saisons suivantes catastrophiques)