Rock en Seine 2015, 2e journée
Allez, cette année, on fait le récit à rebours. Voici le récit de notre 2e journée à Rock en Seine (pour ceux qui l’auraient manquée, la 3e est ici).
Je stressais sur le trajet, d’une part parce que nous n’avions pas pris nos billets avec nous (mais nous avions toujours nos bracelets « trois jours », qui nous avaient été attachés au poignet le premier jour) alors que la règle est d’avoir toujours les deux : je redoutais donc qu’on se fasse refouler à l’entrée (ce qui aurait été le comble, vu que j’avais déjà payé une place de trop pour cette journée – un cadeau a un ami qui n’avait pas pu venir et pour laquelle je n’avais pas réussi à trouver de repreneur) ; d’autre part et comme à notre habitude nous étions partis en retard et je craignais donc de louper une partie du premier concert que je souhaitais voir aujourd’hui : Marina and the diamonds. Finalement, tout s’est bien passé : à l’entrée, seuls nos bracelets ont été contrôlés, et nous avions quelques minutes d’avance sur l’heure de début du concert, ce qui nous a permis de nous placer très convenablement en attendant son arrivée.
Je vous ai déjà dit tout le bien que je pense du premier album de Marina ici ; j’avais pris mes distances depuis le deuxième album, qui avait l’air de l’entraîner vers des horizons plus standardisés pop dance à la Lady Gaga, mais je ne serais pas passé a côté de l’occasion de la revoir sur scène à l’occasion de ce festival, d’autant que la vidéo de présentation sur sa page du site de Rock en Seine était plutôt prometteuse en ce qui concernait l’espoir d’un retour à sa « bonne période » musicale.
Au final, mon cœur est dans un entre-deux, un peu à l’instar de Marina elle-même : musicalement, elle assume clairement les deux phases de sa carrière, et continue de produire et de jouer des titres pop dance auxquels j’ai du mal à accrocher mais qui font danser les foules, tout en continuant également à écrire et interpréter des morceaux plus originaux dans la veine de ce qui nous l’avait fait remarquer à ses débuts ; sur scène de même, elle assure le show par sa présence et avec une belle énergie, sa voix de gorge distinctive capable de jolies acrobaties – mais si elle continue de porter des tenues barrées, celles-ci sont désormais conçues pour souligner sa plastique électrisante, ce que je trouve à la fois très plaisant en tant que mec hétérosexuel, mais que je considère un peu putassier en tant qu’amateur de l’artiste elle-même, qui appréciait qu’elle possède ces atouts mais n’en joue pas en les plaçant ainsi au même plan que ses autres talents.
Bref, je garde l’impression que Marina a dû vendre une partie de son âme pour gagner en notoriété, mais j’ai été content de la retrouver quand même (à tous les sens de l’expression) et j’achèterai son nouvel album, Froot, avec l’espoir réel qu’il me plaise.
A noter : comme on était partis en retard, j’avais fait l’impasse sur DBFC, groupe français mariant les instruments du rock aux rythmes et sonorités du dancefloor, dans la tradition mancunienne. Je ne savais pas trop ce que ça valait donc je n’étais pas archi-déçu de ne pas les voir non plus, mais en entendant la boucle lourde de leur Leave My Room en attendant le début du concert de Marina, je me suis dit que ça aurait pu valoir le coup quand même.
Plus pour passer le temps que par réel intérêt pour le groupe, nous sommes ensuite allés écouter les Stereophonics. Leur musique ne m’a jamais accrochée, à cause de l’image de groupe à minettes que j’en ai toujours eu, et du fait que leurs plus gros succès sont des balades barbantes à mourir (Have a Nice Day, Maybe Tomorrow,… aaaarrgh!). Leur prestation à Rock en Seine en 2010 m’avait fait un peu réviser mon jugement, mais là, assis dans l’herbe au soleil, à part un ou deux titres qui surnageaient dans la soupe, je suis revenu sur ma position de départ : les Stereophonics, ce n’est pas pour moi.
On a ensuite choisi de faire l’impasse sur le rock délicat des Glass Animals auxquels j’avais prévu de jeter une oreille, préférant régler la question du dîner et nous positionner pour le concert à venir d’Interpol plutôt que de traverser deux fois le parc dans toute sa longueur et risquer de se retrouver à écouter Interpol sans avoir mangé et en étant tenu à l’écart de la scène par la foule arrivée avant nous.
Le gros concert de la journée pour nous, c’était donc Interpol. Je ne compte plus vraiment le nombre de fois où nous les avons vus en concert (plus de 5 je pense ?), donc il n’y a plus vraiment de surprise à attendre : les morceaux sont toujours aussi bons, ils sont toujours aussi bien joués, le chanteur Paul Banks est toujours aussi discret entre les morceaux, laissant le lead guitarist Daniel Kessler animer la scène, le public continue de flinguer les moments d’ambiance en faisant du bruit ou en battant des mains en pensant que c’est systématiquement ce qu’il faut faire en concert. Bref, un bon concert, mais qui ne m’emporte pas forcément aussi loin que ça devrait (Marion a davantage apprécié). A noter tout de même cette fois : ils n’ont pas joué Lights, qui est je crois leur titre qui me touche le plus -grosse déception ; en revanche, le final sur Obstacle était cette fois moins speed que d’habitude et donc bien meilleur – une conclusion réussie.
Nous nous sommes posés la question de rester jusqu’au concert des Libertines, que Marion aime bien (et moi pas du tout). Mais le concert était archi tard et il n’y avait rien que nous ayons envie de voir d’ici là (sans parler du fait que l’adulé Pete Doherty est redouté pour son habitude à planter les concerts du groupe en se défonçant au point de ne pas pouvoir jouer décemment, voire de ne pas pouvoir monter sur scène du tout). Nous avons donc préféré partir sur ce dernier bon concert, et rentrer nous reposer pour être en forme le lendemain.
j’adore ce petit compte-rendu musical ! peut-être plus que vous n’avez apprécié les concerts :( j’aurais probablement partagé tes impressions car ce qui a le plus retenu mon attention, ce sont les groupes que vous n’avez pas vus ;) glass animals a l’air bien cool et je me suis fait une alerte concert pour les dbfc… parce que ça donne bien envie de bouger ses fesses mais pas d’écouter pour de vrai quand même ;)
Merci !
Pour être honnête je ne regrette pas de ne pas avoir vu Glass Animals ; en écoutant leurs morceaux pendant que je préparais l’article, je me suis rendu compte que c’était un peu trop « délicat » justement pour mes goûts.
DBFC aurait mieux fonctionné, fais-nous signe si tu prévois d’aller les voir, on se joindra peut-être :)
Ouaich, Marina j’aimerais bien la voir sur scene mais au vu de son succes ca va etre difficile en salle. Par contre si Froot, son dernier album, n’est pas dans la veine du deuxieme opus, on n’est pas totalement de retour aux sources, Il reste qu’il s’ecoute bien et qu’il y a tout de meme de tres bons morceaux dessus. Je te conseille de l’acquerir.