Mêmesprit

Il me semble que j’avais déjà évoqué ce festival sur feu Alzheimerpower, mais comme son nom l’indique, on n’a pas toujours la mémoire que l’on désire. Reading and Leeds Festival se déroule donc à deux endroits pendant le même weekend [généralement il coïncide avec Rock en Seine (dont nous avons une rétrospective 2015 resplendissante par Akodostef)], avec une programmation identique mais des horaires différents.

Plutôt orientée rock et métal à l’origine, le comité du festival cette année a décidé de programmer plus de EDM, rap, rock indé au détriment du métal. Bien pour attirer du monde, moins bien pour les fans de rock/métal vu qu’on y trouve moins bien son compte. Et cela n’a pas loupé cette année, la programmation était tellement disparate qu’honnêtement il n’y avait que le samedi qui pouvait offrir, à mon humble avis, une journée décente. Arrivant aussi à enrôler mon frangin, nous nous sommes dirigés vers le site de Reading (mec, 25 minutes à pied de la ou j’habite, c’est de l’abus !).

Pour la première fois, j’ai pris le temps d’écouter la plupart des groupes qui allaient jouer ce samedi grâce à mon ami Spotify. Plutôt utile pour découvrir de nouvelles pépites.

Je vais essayer de faire un résumé assez succinct sur la journée de samedi 29 aout 2015; je me permets également de fournir ce lien du site de la BBC (qui diffuse également pas mal de concerts à la manière de Culturebox, mais malheureusement je ne suis pas sûr que tout le monde puisse y accéder en dehors du Royaume Uni) s’il y a des groupes qui tentent nos lecteurs mais qui étaient programmés un autre jour.

•  LTNT : Malheureusement pas pu les choper en live car nous sommes arrivés à 13h et ils jouaient à midi, j’ai eu une impression très positive de leu single Body Blood, dont voici la vidéo officielle et franchement sympa. Je pense que je me pencherai plus la musique énergique de ce trio anglais :

• Nothing But Thieves : sentiment partagé pour ce groupe, que nous avons également manqué car jouant à midi (les gars, c’est un peu tôt, hein ?). J’avais découvert leur single Itch que j’avais beaucoup aimé, mais j’ai eu très vite l’impression que le groupe se prenait la grosse tête sur réseaux sociaux alors que les morceaux suivants étaient plutôt moyens. Bref, je pense que lorsque l’album sortira j’y jetterai tout de même une oreille ; en attendant voilà la vidéo de Itch chanson entrainante qui m’avait donnée envie de connaitre ce groupe anglais :

• Marmozets : coïncidence Marmozets signifie oustititis en français (comprenne qui pourra sur le site =8P) et c’est donc le premier groupe que nous avons vu. Composé de deux frères et trois frères et sœurs, un son plutôt lourd et très énergique sur scène qui donne bien la patate même si je n’arrive pas à passer le cap de « groupe pas trop mal mais sans plus ». Je pense que leur notoriété (surprise, surprise, il est anglais) va augmenter parce que leurs prestations ainsi que leurs chansons vont vraisemblablement trouver leur public. Pour nous, début de journée idéal ! Voilà Why do You Hate Me (seule vidéo décente accessible pour tous) qui n’est pas leur meilleur titre, mais qui je pense donne une bonne impression du style musical :

• Slaves: j’avais déjà mentionné Slaves dans l’article suivant, où nous les avions entendus en première partie de Drenge (dont le second album est sorti cette année et qui jouaient le vendredi 28). De l’eau a coulé sous les ponts depuis septembre 2013 : Slaves est passé de groupe totalement inconnu et a gagné une notoriété impressionnante depuis la sortie de leur deuxième album (plus de production, il est un petit peu plus accessible que leur précèdent opus). Malheureusement le son pourri de la scène (qui se trouve sous un chapiteau) n’a pas permis de générer l’énergie et la puissance que le groupe dégage d’habitude et qui sont le fer de lance des groupes du punk, malgré l’engouement du public. Néanmoins, voilà la chanson Socket, dernier single en date :

• Pierce The Veil : Ne sachant pas forcement quoi faire jusqu’au prochain groupe, on retourne sur la grande scène pour voir Pierce The Veil. Aucune idée de qui ils sont, mais les fans arborent leur T-Shirt aux couleurs très flashy et chatoyantes, ce qui fait sensiblement peur… Au final, rien de spécial pour ce groupe de Californien (et apparemment ça se reconnait, selon mon frangin) qui jouent un métal énergique (le sourire du bassiste fait super peur, mec, je faisais dans mon pantalon), mais générique et dont la voix du chanteur pourrait en rebuter plus d’un.

• Circa waves : après avoir entendu leur single entrainant, qui je suis sur a fait partie ou fera partie d’une pub, nous nous redirigeons vers la scène de la déception ou Slaves nous avait laissé un gout amer dans la bouche (attention lecteur, je te vois déjà faire une blague salace). Ça n’a pas loupé, le son était dégueulasse et on n’a pas trainé, après moins d’une chanson on se dit qu’on ferait mieux d’aller écouter un autre groupe. Comble de l’ingenieurisme minable, le son était bien meilleur à l’extérieur de la tente où des écrans étaient disposés…. Bref…

• Baroness : groupe américain dont j’avais écouté une chanson sur ma playlist avant de me rendre au concert, les premières chansons nous ont vite fait déchanter parce que c’était mou des fesses et que la voix du chanteur sonnnait un peu monotone. Je jetterai peut être un coup d’œil aux autres albums, ça serait dommage de louper quelque chose de sympa !

• Royal blood : on ne présente plus Royal Blood de ce côté de la manche. Méga-stars cette année, leur ascension fulgurante les a amené d’une petite scène l’année dernière à la scène principale cette année et surement tête d’affiche l’année prochaine s’ils sortent un nouvel album, ce qui ne serait pas tonnant. Malgré le son qui était faible, la production et la balance sur scène étaient bien cool et leur performance, bien que manquant de folie, solide comme à l’accoutumée. En bonus du concert, on a eu droit à une nouvelle chanson qui est bien sympa, dans la lignée de leur premier album.  Pour vos oreilles, le tube Little Monster:

• Atreyu : là c’est vraiment pas ma came, mais le groupe de Trash américain avait la patate et c’était contagieux. Le public sautillait de partout et l’ambiance a atteint son paroxysme lorsque le groupe a repris du Bon Jovi façon trash ; c’était bien rigolo ^_^.

• Bring Me The Horizon : on avait décidé d’arriver bien en avance et de se faire une petite place au chaud pour la tête d’affiche et donc on a pu assister à une partie du concert de Bring Me The Horizon, groupe de Screamo/electro anglais. Même si je ne connais pas trop, j’avais une opinion plutôt arrêtée du groupe : l’apocalypse sur scène, gros bruit, bref trop de cacophonie pour moi. Au final, ça se laisse écouter mais c’est assez brutal, même si quelques-unes de leurs compositions sont plus calmes que d’autres. Le dernier single en date, tiré de leur dernier album (c’est tout chaud (ou ce lien si mon ami Youtube est cassé)) pour les amateurs du genre :

• Metallica : le premier album de Metallica est sorti en 1983, il y a donc 32 ans. 32 ans qu’ils tournent, mec ! Comme la plupart des profanes, je les ai découvert avec leur album éponyme (rebaptisé Black Album par la suite) et ce n’est que bien plus tard que je me suis mis à apprécier plus de leurs compositions. Mais je vous rassure, pas besoin d’être un fan pour avoir pris du plaisir pendant le concert. L’ambiance est tout simplement unique, très relax et presque familiale. Cela fait plus de 30 ans que les gus tournent, ils savent ce qu’ils font. Pour preuve, James Hetfield le chanteur emblématique arrive sur scène après leur musique d’intro coutumière (La Soif de l’or d’Ennio Morricone) et se place devant le micro avant de dire calmement : « We are Metallica and this is what we do » avant d’enchainer avec la première chanson. Le ton est donné d’emblée: le groupe harangue le public tape la discute, fait le show, le tout dans une ambiance bon enfant. Pas de pogo là où on était mais le public connaissait bien les chansons et répondait parfaitement à James et ses comparses, qui du haut de leurs 55 piges ont assuré le spectacle pendant plus de deux heures. Oui môssieur, deux heures durant lesquelles l’énergie qu’ils ont dégagée est tout simplement phénoménale et maintient le public dans un état d’excitation constante qui lui permet de sautiller, chanter avec le groupe et de passer du bon temps. Le tout est couronné par un son net et sans bavure, très, très fort et interprété quasiment à la perfection (et cela fait une grosse différence d’entendre les chansons les plus anciennes remaniées) et lorsqu’on les voit sur scène cela ne fait que renforcer le respect pour les musiciens qui ne lâchent quasiment pas une mauvaise note.
  Le concert s’est terminé sur un lâché de ballons et quelques feux d’artifices (la vidéo complète est en dessous) et qui achève un set franchement épique (tous les « tubes » ont été joués, même Sad But True). Les membres du groupe sont aussi restés une dizaine de minutes après la fin du concert pour taper la discute avec les fans, donner tous leurs médiators et baguettes, faire coucou toussa. Des mecs qui ont l’air humbles et sympas. Personnellement, j’attendais beaucoup du concert mais ils ont dépassé toutes mes espérances, au niveau de l’ambiance, de la durée et du son. Même si on n’est pas fan du groupe, on passe un super moment. Un concert à aller voir si on est fan de musique.  Malheureusement, le concert en entire a été retiré du net; on se console avec Enter Sandman!

Que dire de Seether, Radkey, Darlia, Ash, Ghost (mentionné ici !), Twin Atlantic, The Wombats qui  jouaient le même jour ? Rien, sinon que j’aurais vraiment apprécié de les voir pendant la journée de samedi, mais je citerai notre ami philosophe Ayastan : « vivre c’est choisir et choisir, c’est renoncer ». Un autre fois peut être, Reading and Leeds.