The Wire

J’ai acheté l’intégrale de « The Wire » (« Sur écoute », en français) il y a plus de deux ans alors que jem’apprêtais à déménager et que je craignais d’être privé de connexion internet pendant des semaines : visionner les 60 épisodes des 5 saisons m’aurait permis de prendre mon mal en patience.

Finalement, je n’avais même pas eu le temps d’ouvrir les coffrets de DVD, un peu comme certains autres, achetés ou offerts et qui sont encore sous blister (je sens le regard désapprobateur de certains). Des circonstances particulières m’ont permis de trouver le temps d’enfin visionner quelques épisodes de The Wire, réputée comme étant la meilleure série US de tous les temps (jetez un œil au paragraphe « Réception » de cette page sur Wikipedia, c’est assez impressionnant).

J’avais déjà regardé quelques épisodes de la première saison il y a quelques temps, avant d’acheter les coffrets, et j’avais bien aimé : assez particuliers par le rythme, par le réalisme et par des personnages très éloignés des stéréotypes de certaines séries policières US, ils semblaient prometteurs. J’ai maintenant visionné deux saisons et demi de cette meilleure série du monde, il m’en reste deux et voici donc un compte-rendu à mi-parcours :-)


Cette série tranche nettement avec toutes les autres productions, à plusieurs niveaux : de par son réalisme surtout , mais c’est également à ma connaissance la série policière où les personnages des bad guys (en général des trafiquants de stupéfiants, des assassins, des drogués, des petites frappes, des indics, etc.), sont autant centraux. Certains des méchants sont ainsi très largement suivis, jusqu’à en devenir attachants, alors qu’ils n’en restent pas moins des crevures finies. Tous ces personnages, les bons comme les mauvais, composent une fresque et évoluent, survivent ou meurent au gré des épisodes, en tous cas sont tous extrêmement humains, en lutte avec leurs ennemis (gangs rivaux, police, bureaucratie, hiérarchies, politiciens corrompus, flics pourris, flics incompétents, etc.) et leurs démons intérieurs.

C’est finalement difficile de donner un avis sur The Wire sans avoir tout vu ; les premiers épisodes que j’avais visionné il y a quelques années m’avaient intéressé, me rappelant deux séries des années 80-90, New-York 911 New-York Police Blues. On est ici très loin des pilotes explosifs et des cliffhangers de malade à chaque fin d’épisode, et j’étais un peu sceptique au début, parce que je trouvais ça plaisant à regarder (plaisant n’est pas forcément le terme le plus approprié vu le pessimisme persistant des épisodes) mais sans accrocher plus que ça. J’aurai aimé plus de pep’s, plus de rebondissements, plus d’action, etc.

Mais au fur et à mesure des épisodes, les personnages s’étoffant et l’intrigue progressant peu à peu, j’ai été content de « l’investissement » : The Wire, à la différence des autres séries que j’ai pu voir ici ou là, demande de prime abord un effort, il faut en regarder plusieurs épisodes pour savoir si on est susceptible d’apprécier ou pas. On s’accroche aux personnages, on partage leurs difficultés, on se rend compte que les pires criminels de Baltimore portent souvent costumes et cravates. En dehors de l’enquête elle-même, c’est bien plus les personnages qui évoluent, qui s’entrecroisent dans chaque saison de The Wire pour, je suppose, au final, donner un aperçu global de la ville de Baltimore.



Je vous livre en bonus un extrait vidéo d’un épisode, qui m’a directement fait penser à un contributeur régulier de ce blog dans la catégorie Séries, Ayastan. Lorsque nous avions évoqué cette série il y a déjà plusieurs mois (années ?), il m’avait indiqué en avoir visionné quelques épisodes et que ce serait sans lui, notamment car les dialogues étaient parfois trop grossiers avec des « fuck » à tout bout-de-champ. L’extrait ci-dessous n’est pas représentatif de la série, mais méritait tout de même de figurer ici, pour le clin d’œil…



2 réflexions sur “ The Wire ”

  1. Akodostef sur

    Ca fait un moment que j’aimerais voir cette série ; j’avais commencé à enregistrer les épisodes quand ils passaient sur la TNT, mais au rythme auquel on les regardait, ma box a vite été saturée donc j’ai arrêté. Le fait que tu les aies en DVD apparaissait comme la solution miracle, mais Vorti a fait la moue quand je la lui ai annoncée, elle n’a pas été emballée par les premiers épisodes qu’on a vus… et je n’aurai jamais le temps de regarder les épisodes tout seul.
    Condamné à ne jamais voir la série… :/

  2. Stoeffler sur

    ^^ t’es faible!!!

    Pareil, on me l’a vendu comme la meilleure serie de la terre. Il va falloir que je trouve un moment dans mon agenda avant 2018…

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