The amazing Spider-Man (Marc Webb, 2012)

Cela faisait bientôt deux mois que je ne m’étais pas rendu dans les salles obscures, aussi avais-je décidé de me faire une demi journée ciné. Cela tombait très bien, deux films me tentaient assez : celui-ci ainsi que L’Age de glace 4 ( article à venir).

Le reboot de la série, certes rapide, n’était pas porteur de promesses avec une histoire que je connaissais déjà dans les grandes lignes et qui risquait de sentir le réchauffé. Malgré tout, j’étais assuré d’avoir ma dose d’action et mon heure et demi en mode « un seul neurone suffit » et c’était déjà çà après le dernier film vu sur grand écran, tout simplement affligeant de nullité (pourtant son titre prométhé !).

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Les changements de cette version ne sont pas nombreux mais  bienvenus. D’une part au niveau de l’histoire, on en sait un peu plus sur la vie de Peter Parker et on sent que la production veut inscrire une mythologie dans cette trilogie. Et même si celle-ci ne sera au final en arrière-plan, cela reste un plus. A part cela, la ligne narrative est la même (est-ce la peine de la raconter ?) dans les grandes lignes. Au niveau des acteurs, les changements font du bien : Andrew Garfield colle mieux à l’adolescent qu’est Peter Parker,  Emma Stone (Gwen Stacy)  nous débarasse de l’exaspérante Kirsten Dunst et Rhys Ifans (Dr. Curt Connors/Le Lézard) arrive à nous faire oublier Willem Dafoe. Ces trois acteurs jouent parfaitement leur partition (mieux que ceux de la première version à mon goût).

 

Les scénaristes ont aussi décidé de faire le ménage. Ainsi exit le copain du héros (qui est souvent là en tant que faire-valoir), le patron du journal qui braille à tout bout de chant contre le héros et à qui il doit manquer une case pour ne pas comprendre que le super héros n’est pas une menace. Ils ont aussi décidé de faire la chasse aux clichés : la fille canon du lycée ne sort pas avec le quaterback star de l’équipe de foot ; à vrai dire elle ne sort avec personne au début de l’histoire et travaille en dehors des cours comme assistante du Dr Connors. Elle ne subit pas de mauvais traitement de la part de ses parents mais est la fille du chef de la police avec à la clé le cliché de l’amour impossible (on reste dans une production américaine, ne l’oublions pas). On peut aussi dire au revoir au cliché d’un Peter Parker qui opère un changement radical après la mort de son oncle et devient responsable. Peter Parker est un ado, donc pendant une bonne partie du film, Peter Parker a un comportement d’ado normal… avec des pouvoirs donc il s’amuse avec plus qu’il ne se préoccupe de sauver la veuve et l’orphelin. Ca reste beaucoup plus cohérent et la prestation que livre  Andrew Garfield sur cet aspect du personnage renforce cette cohérence.Ceux ne sont certes que des détails mais ils sont appréciables quand on baigne à longueur de films ou de séries dans tous les clichés possibles et imaginables.

 

 

Quelques petites différentes notables pour finir ce jeu des différences. Plus de bouffon vert mais un lézard un guise de bad guy et les fils de la toile de Spider-Man ne sortent pas de ses poignets mais sont un gadget comme dans le

comic.

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Avant de regarder la durée du film pour réaliser cette article, je me rappelais avoir pasér une très bonne heure et demi alors qu’il dure plus de deux heures. Le rythme est très bien mené, tout s’enchaîne avec fluidité, les scènes d’action sont correctes sans être phénoménales au niveau de la réalisation. Les scènes entre Peter et Gwen sont très bien joués ( l’alchimie était là puisque les acteurs sont en couple depuis) et fonctionnent très bien. C’est peut être sur cet aspect que les deux versions se ressemblent le plus et tout amateur d’action y trouvera son compte.
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On peut regretter cette tendance du cinéma de faire du neuf avec du vieux (j’ai récemment appris le deuxième  reboot de Superman!), néanmoins, le pari  risqué de The Amazing Spider-Man est  réussi. Les acteurs surpassent leur prédécesseur, l’histoire est plus « riche » (je n’oserais pas dire plus profonde), plus cohérente et la disparition de certains personnages permets de gagner en rythme et en fluidité. Vosu l’aurez compris, j’ai été très agréablement surpris par The Amazing Spider-Man (qui est pour moi la meilleure version des deux) et j’ai passé un très bon moment pendant ces 2h17 de film.

9 réflexions sur “ The amazing Spider-Man (Marc Webb, 2012) ”

  1. Jib
    Jib sur

    Je ne l’ai pas vu et n’irai sûrement pas le voir avant qu’il passe sur canal mais ce que je lis sur cet article me conforte dans l’idée de ce que j’ai pu voir ici et là sur les différents trailers et avis du public.
    Si je n’irai pas le voir c’est justement à cause de ce décalage entre la réalité du personnage originelle du comicc et de celle du film.
    De ce que j’ai vu je trouve que ça fait un chouilla trop teenage movie et au-delà de ce sentiment, je n’ai jamais été un fan des déclinaisons des univers parallèles ( ou non ) de Spider Man sauf pour la série Marvel NOIR que je trouve très réussie.
    Il paraît plutôt cool, ne manque apparemment de rien, fait du skate ( lol ). L’intérêt dans le comic c’est la dualité Parker/Spider Man car quand Parker devient Spider Man, c’est un exutoire car son rôle de super héros lui permet de sortir de sa vie pourrie en tant que civil.

    Sinon juste quelques petites choses que je souhaite nuancer :
    Peter Parker est un personnage un peu niais à la base ( du moins à l’origine sous la plume de Stan Lee et Steve Ditko ). C’est peut-être là que Raimi a trop abusé sur sa trilogie parce que que ce soit Parker ou Spider Man il a traité les deux personnages comme une seule et unique personne avec les mêmes traits de caractère. Or dans le comic, quand Parker est Spider Man, ce n’est plus la même personne. Spider Man est le champion des blagues pourries, là même avec le costume il reste niais. Dommage.

    La mort de son oncle, c’est tout le contraire d’un cliché puisque il s’agit de l’évènement le plus important pour Parker puisqu’il sera déclencheur de sa guerre contre le crime grâce à ses pouvoirs d’une part mais aussi dans sa vie personnelle puisqu’il devra devenir responsable pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa tante. Pour rappel, dans le comic, Spider Man laisse s’échapper un voleur qui tuera plus tard son oncle et Parker se considèrera dès lors comme responsable. C’est vraiment un élément super important.

    Et c’est là qu’arrive J.J. Jameson le patron du Daily Bugle qui est un personnage très important aussi bien pour Parker que pour Spider Man.
    Il n’est pas débile au point de trouver les super héros comme étant une menace, c’est juste un personnage aigri et de mauvaise foi poussée à son paroxysme. Spider Man l’a déjà sauvé lui et son fils, il continuera à jouer la carte de la mauvaise foi en le traitant d’imposteur.

    Alors effectivement, si l’on prend tous ces aspects comme étant des détails, je pense que ça peut aider à apprécier ce film. Néanmoins si l’on aime la version originale papier de Spider Man, on risque d’être déçu ;)

  2. Ayastan sur

    Personnellement je n’ai jamais lu le comique donc je ne m’offusque pas des différences même si je peux comprendre qu’un fan puisse être outré de voir ce film? Je l’ai plus comparé à la première version que j’avais vu.

    Je dis pas que la mort de l’oncle est un cliché, mais je trouve la bascule trop rapide. Là il continue à se comporter en ado (peut être un moyen d’être en deuil dans le déni si on fait un peu de psychologie de comptoir) et devient responsable plus tard.

    Pour le patron du journal qui doit avoir certainement une importance dans le comic, le traitement qu’ils en avaient fait dans la première version me semblait mal faite et exaspérante en revenant réguilèrement comme un leitmotiv qui ne servait à rien.

  3. Jib
    Jib sur

    Exactement.
    Le soucis dans la trilogie de Raimi c’est qu’il est parti sur des bases acquises pour le fan lambda en ne traitant pas en profondeur ou du moins suffisamment assez qu’il n’en faudrait pour que le spectateur profane en Spider Man puisse saisir que ces évènements et personnages sont des éléments clés. Et comme tu le dis, le patron du journal passe juste pour un gros con de bourrin pour n’importe quel spectateur quand le fan se dira  » ahahahah sacré Jameson il n’a pas changé ! ».

    C’est ce qui a plombé entre autre, le succès de sa trilogie dans son entier ( car tout n’est pas à jeter comme le 1er film par exemple ) comme faire de Parker un personnage plus que niais de A à Z même quand il enfile son costume.

    Par contre les scènes d’action et même celles ou Spider Man se ballade de fil en fil dans N.Y me paraissent plus conformes à ce qu’on peut retrouver dans le comic book et ça c’est très bien.

  4. Akodostef sur

    Pour ce qui me concerne, le Spiderman de Sam Raimi étant le meilleur film de super-héros que j’ai vu jusqu’à présent (je n’en dirais pas autant du 2 ni du 3 hélas), je trouve honteux et inutile le principe d’un reboot aussi rapide (ils ont déjà fait pire avec les deux versions médiocres de Hulk en 2003 et 2008, notez).
    On commence déjà à avoir trop de films de super-héros, si en plus ils se lancent dans les redites sur les mêmes personnages, ça va être vite très lourd…

  5. Jib
    Jib sur

    Tu mets le premier Spiderman de Raimi devant Watchmen et Sin City ? O_O
    Je ne te comprendrai définitivement jamais sur le cinéma.
    Et Punisher : War Zone je le trouve très bien.

    A la Comicon 2012, ils ont dévoilé un nouveau reboot de Superman, « Man of steel »…

  6. Stoeffler sur

    Man of Steel sera dirige par le gus qui a fait 300, Watchmen et Sucker Punch Jib, ca devrait etre ta came! :)

  7. Akodostef sur

    Sin City, ce n’est pas un film de super héros, et autant j’ai adoré la BD, autant j’ai détesté le film, qui en voulant être aussi original et percutant graphiquement que la bande dessinée a juste réussi à être faux et laid.
    Watchmen, je l’ai trouvé ok, mais sans plus (mon avis plus détaillé est quelque part sur ce blog, je ne m’en souviens moi-même plus très bien, ce qui n’est pas un très bon signe).

  8. Jib
    Jib sur

    Ok c’est pas du super héros mais ça reste une ref du comic book. Moi je l’ai trouvé réussi, comme quoi.

    Watchmen est le film d’adaptation de comic book le plus fidèle vis à vis de l’oeuvre originale. Ils ont poussé le vice à retranscrire certaines cases au détail près dans le film et ça c’est fort.

    Stoefler : Sucker Punch j’ai pas du tout, du tout aimé. Mais surtout j’aime pas Superman, comme ça c’est plié :p

  9. Gattaca
    Gattaca sur

    Totalement d’accord avec toi Akodo sur Spider Man 1, qui reste pour moi également le meilleur des films de super-héros (hormis X-Men mais je crois qu’ils ne jouent pas dans la même catégorie) ! L’essence même du pop corn movie ! J’ai quand même voulu voir the Amazing Spider Man pour comparer, mais honnêtement je trouve que ce reboot n’apporte pas grand chose ! Je viens dans la foulée de revisionner la version de Sam Raimi, et je la trouve en de nombreux points supérieure :
    – intrigue plus percutante et crédible (Emma Stone qui comme par hasard bosse chez Oscorp le w-e… + le fait que les personnages rentrent dans ce labo comme un moulin, notamment pour y préparer des antidotes… mouais…). + le fait qu’elle connaisse l’identité de Spider Man, je trouve que ça fonctionne moins bien dans ce reboot !
    – acteurs plus convaincants et attachants (bien que n’étant pas fan de Tobey Maguire je trouve qu’il incarnait l’adolescent maladroit qu’est Peter Parker de façon plus crédible qu’Andrew Garfield qui fait plus « beaugosse » et âgé… et quant à Kirsten Dunst, je suis fan !)
    – mise en scène et esthétique plus vintage qui me semble plus proche de l’esprit BD et comics
    – psychologie des personnages plus creusée et moins manichééenne, et dont on ressent pleinement les faiblesses
    – bonnes scènes d’action qui n’ont rien perdu de leur efficacité même 10 ans après !
    – bon, c’est vrai que le directeur du journal est vraiment horripilant !
    The amazing spider man reste tout de même un bon film d’action, mais qui ne présente pas forcément un grand intérêt quand on a adoré comme moi la version de Sam Raimi !

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