Evanescence (Hammersmith Apollo, 4 novembre 2011)

Ils ont légèrement retouché la chanteuse...

Ouais, bon, à la base, je suis pas un fan d’Evanescence.

Le groupe a connu un succès quasi immédiat en 2003 avec le célèbre Bring me to life, et j’avoue avoir été surpris par la réussite qu’ils ont rencontrée ; Evanescence est constitué d’une chanteuse dont le timbre de voix et la tonalité font penser plutôt à quelqu’un qui pourrait chanter de l’opéra et la musique qui l’accompagne est plutôt dans le style métal. La combinaison des deux est intéressante, mais je ne pensais pas du tout que le groupe connaisse un succès public aussi notable.

En y réfléchissant, leur premier album Fallen, même s’il contient quelques riffs, est sous-mixé au niveau de la musique et la voix fortement mise en avant, ce qui ne confère pas une impression de puissance au niveau des guitares ou des autres instruments.

Mais il en faut pour tous les gouts, et la voix de la chanteuse a aujourd’hui conquis des milliers (voire millions) d’afficionados.

.

En 2006, Evanescence sort leur deuxième album The Open Door. L’ambiance est légèrement plus sombre que dans le premier opus et c’est pour la sortie de cette deuxième galette que j’avais déjà accompagné ma moitié (qui elle est une « fan ») au concert. A l’époque, j’avais été fortement déçu de leur performance car j’avais eu la même impression que sur les albums, la voix est sur-mixée et on a plus l’impression que la musique est là pour boucher les trous qu’avoir une place à part entière (quoique moindre sur l’album The Open Door).

Néanmoins, les musicos qui accompagnaient Amy Lee, la chanteuse, n’étaient pas des manches donc le concert n’était pas si terrible que ça.

L'album Fallen

Ce qui m’avait vraiment laissé une impression minable par contre, c’était l’ambiance dans la fosse. A 15 mètres de la scène, en plein milieu, je n’ai pas versé une goutte de sueur ; probablement le témoignage de la moyenne d’âge du publicqui devait être de 15 ans environ.

.

Apres deux albums et un concert, une impression donc mitigée sur Evanescence : une voix qui certes reste exceptionnelle, mais la musique sous-utilisée tant bien sur les albums qu’en live.

.

Cette année 2011 voit le retour sur scène du groupe ainsi que la sortie de leur nouvelle galette éponyme.

Me connaissant lecteur, et après avoir lu ce long préambule, tu te dis que je devais déjà farouchement lever les sourcils quand ma moitié me demandait de l’accompagner une nouvelle fois au concert. Mais je suis un gentleman et avant même la sortie de l’album, j’acceptais volontiers (il faut aussi dire que le dernier concert que j’avais vu était janvier de cette année et que ça me manquait de me faire exploser les oreilles !).

.

The Open Door

Ayant acquis l’album quelques semaines avant de voir Evanescence sur scène, je me suis mis à l’écouter plusieurs fois dans la voiture afin de ne pas être perdu la date fatidique venue.

Une première surprise lors de ces écoutes, une évolution musicale significatrice qui permet de distinguer les chansons non pas seulement par la voix de la chanteuse, mais aussi par les différents riffs et rythmes. L’impression globale qui ressort est un album équilibré, avec un son beaucoup moins mélancolique et plus métal que les précédents opus. Après plusieurs écoutes j’appréciais plusieurs de leurs morceaux au point d’être impatient de les voir exécutés sur scène.

La chanteuse est quant à elle toujours fidèle à sa voix et son timbre, capable de chanter dans les plus aigus ou de varier sa tonalité avec un style doux ou plus rock et plus pêchu.

.

J’allais donc au concert avec un peu plus d’assurance que la performance allait être meilleure que la dernière fois.

.

Mon impression après leur prestation est plutôt positive : les indices du dernier album se sont concrétisés sur scène avec des chansons qui sonnent vraiment métal et un son lourd, bien saturé. La musique était pour une fois un poil trop forte par rapport à la voix de la chanteuse.

Elle a d’ailleurs bien assuré ; on pouvait vraiment apprécier à quel point les chansons sont difficiles à interpréter et même si deux ou trois fois pendant le concert il y a eu des couacs de sa part (il est vrai que quand elle parlait elle avait la voix en vrac, donc il se peut qu’elle n’était pas à 100%), il faut saluer sa performance !

Autre point, les chansons du dernier album sonnaient beaucoup mieux que les autres morceaux, ceci est probablement dû au fait que le groupe qui a écrit les chansons était cette fois-ci sur scène (et non pas d’autres musicos). Surtout, on avait enfin l’impression qu’Evanescence était un groupe à part entière et non pas juste Amy Lee et deux gus qui gratouillaient derrière pour l’accompagner.

.

Et le dernier album en date

Je voulais terminer ce billet sur la meilleure surprise du concert : le batteur.

On aurait pu s’attendre à ce que mon attention se porte sur Amy Lee et sa belle voix, mais pendant tout le set j’étais focalisé sur le batteur, Will Hunt, qui nous gratifiait de son style différent et de sa technique qui « dechiou la mamaou »TM.

La première chanson, What you Want, qui est également le premier single du dernier album, donnait le ton : il joue comme un dératé, faisant des mouvements bizarres, comme un ninja, et des changements de mains et des moulinets de baguette pendant la chanson (il m’a fallu quelques minutes pour comprendre qu’il compensait ça en jouant le reste de la partition avec son autre main Oo).

Le sommet a été atteint lors du morceau Going Under où en plein milieu il a balancé sa baguette et a loupé la récupération ce qui l’a obligé à jouer avec sa main nue jusqu’à ce qu’il récupère une autre baguette…

Voilà une vidéo amateur pour illustrer mon propos, désolé de la qualité mais on voit plutôt bien la scène :

Une bonne surprise donc, sans être le concert de l’année, j’ai passé un meilleur moment que ce que j’avais pu anticiper.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *