Compatibility
Compatibility est une réédition d’un jeu déjà ancien (1996) ayant déjà rencontré un petit succès à l’époque.
Le principe du jeu est extrêmement simple, même s’il peut paraître théoriquement compliqué : chaque joueur reçoit le même paquet de 50 photographies représentant tantôt une fleur, un enfant, un vieux couple, un bâtiment, etc. Le but du jeu pour chaque équipe de deux joueurs, outre s’amuser, est de sélectionner les mêmes cartes en rapport à un mot tiré au hasard. Chaque paire de joueurs va donc sélectionner de 1 à 5 photographies (en fonction de la position de l’équipe sur la piste des scores) et marquer des points à chaque fois qu’une même photographie a été choisie par les deux joueurs (avec un bonus si les deux cartes ont été choisies au même rang).
Par exemple : imaginons que le mot soit « Pirate » : est-ce que vous allez placer cette photo de bateau ? Ou plutôt celle-ci, qui représente deux motards tout de cuir vêtus ? Ou bien sûr celle-ci, on y voit un ordinateur !
Dès l’énoncé du mot en question, n’importe quel joueur peut enclencher son super bonus sur une carte, et les points éventuels seront alors doublés : comme un seul joueur peut enclencher son unique super bonus à la fois, il faudra être rapide (l’enclencher avant les autres) mais pas trop (enclencher son super bonus sur un terme trop difficile ou trop équivoque, c’est ballot : Mickaël Jackson, vous mettriez quoi comme première carte ? Un chanteur ? Un enfant noir ? Un masque vénitien ? Un enfant ?).
.
Saviez-vous, d’ailleurs (ha ha !) d’où vient le Moonwalk ? Exécuté pour la première fois en public par le roi de la pop en 1983, cette danse était déjà connue dans les années 30, exécutée à l’époque par exemple par Cab Calloway.
.
Le matériel est de bonne facture : les petits jetons d’équipe sont tout mimis, la boîte est pour une fois bien foutue pour permettre un rangement pratique. Seul défaut, les photos sont un peu « plates » : je comprends la logique d’avoir opté pour des images simples plutôt que pour des photos très travaillées, mais les photos sont quand même un peu moches.
D’une durée moyenne de 20-30 mn, les parties peuvent s’enchaîner rapidement : au final, ce n’est pas tellement la victoire qui intéresse les joueurs, mais plus la performance d’avoir « senti » tel ou tel mot de la même manière… Lors de ma première partie, en avant-première et en compagnie de l’un des deux co-éditeurs du jeu (Cocktail Games s’étant associé sur ce projet à Ystari), ce dernier m’avait indiqué qu’il s’agissait d’un jeu « familial et politiquement correct» (c’est une citation) : mais non, mais non… Ca dépend en fait de la composition de chaque équipe : pour l’emporter, il suffit juste que les deux joueurs aient le … memesprit !
.
A noter qu’il existe une variante (source : Tric Trac) permettant de jouer en nombre impair : un joueur tire un mot aléatoirement et les autres vont tenter de deviner les cartes qu’il va placer. Une image à la même position vaut 3 points (comme pour la règle classique), à une position différente 2 (idem). Le meneur marque 1 point pour chaque joueur en accord avec lui. C’est ensuite au joueur de gauche de proposer un mot.
Deux connaissances nous ont dit du bien du jeu. Perso je préfère les jeux de gestion/ stratégie, mais c’est bien qu’on aie un jeu convivial de plus, parce qu’on peut y jouer à plus (8, c’est bien !) et celui-ci a l’air de plaire aussi aux joueurs qui n’aiment pas les jeux de culture.
A noter qu’avec un peu de travail (et de toner), il y a moyen de refaire les cartes avec des photos persos (les mêmes sujets en mieux, ou d’autres sujets, pour varier, même si je suppose qu’au niveau des thèmes utilisés, leur truc est bien réfléchi (et donc que changer les thèmes risque de moins bien fonctionner)).
Juste après ma première partie, j’avais suggéré à Greg qu’effectivement, on pourrait faire notre propre jeu, avec nos propres photos (qui auraient été nettement plus belles, en plus !), quitte à devoir changer les thèmes.
Mais ça demanderait un investissement considérable, outre la sélection des bonnes photos (une 50aine de photos couleurs par jeu de cartes, 8 jeux de cartes, ça fait environ 70 photocopies en couleur…), plus 400 pochettes plastiques pour protéger et différencier les jeux de cartes.
Un gros boulot, tout de même…
De la balle, j’achete !