Them Crooked Vultures, 17/12/2009

Cet article est un concept, il combine a la fois une critique d’un album et d’un concert.

Them Crooked Vultures est ce que l’on appelle un supergroupe ou “a superband”, non pas dans le sens que leur musique est geniale, mais dans le sens qu’il rassemble plusieurs membres de divers autres groupes. Dans ce cas précis, Josh Homme, auteur/compositeur/interprete de Queens of The Stone Age et Eagles of Death Metal, Dave Grohl auteur/compositeur/interprete de Foo Fighters et ancien batteur de Nirvana et John Paul Jones ancien bassiste de Led Zeppelin. Forcement, quand on lit ces noms ca force le respect, tout du moins au niveau du professionnalisme si on est pas fan de leur musique. Ils etaient deja apparus dans l’article d’Akodostef pour Rock en Seine, les voici de retour avec un album studio eponyme ainsi qu’une tournee en Angleterre.

Je debute donc avec l’album qui est sorti en novembre au pays de la biere tiede. Apres une seule ecoute, je me suis vite rendu compte que leur musique n’etait pas facilement accessible et il m’a fallu remettre l’album plusieurs fois pour apprecier leur son a sa juste valeur.

Evidemment, le rapprochement aux divers autres groupes dont les membres sont issus est facile et le raccourci evident. L’album a differentes sonorites, mais comme Josh Homme est chanteur et a probablement pas mal influence ses potos sur l’album (l’album a ete compose en entier par les trois membres), on sent la musique plus proche de Queens of The Stone Age que du reste. Une difference reste cependant notable, et Them Crooked Vultures est bien un groupe a part entiere.

Pour renter plus en detail en ce qui concerne les chansons, a part deux morceaux a mon avis trop longs (Warsaw or the first breath you take after you give up et Spinning in Daffodils) et un intermede totalement inutile a mon gout (Interlude with Ludes), l’album est un succes. J’ai notamment une grosse preference pour No one loves me and neither do I qui commence avec un rythme funky a la batterie et qui evolue avec une partie mediane une transition annoncant un final tres muscle en crescendo infernal. Quasiment deux chansons en une qui en a fait ma prefere pendant le concert. New Fang, Elephants et Gunman sont ensuite mes preferees, avec un bon son lourd ainsi que des riffs interessants et puissants. Elephants particulierement, car la guitare rappelle vraiment le bruit de l’animal lors des versets de la chanson (et pas de maniere ridicule!). Mention speciale a Scumbag Blues, tres sympas et dansants avec son petit coup de synthetiseur de la part de John Paul.

Globalement donc, l’album est une reussite mais necessite plusieurs ecoutes si on veut apprecie ce nouveau groupe a sa juste valeur. Les critiques en angleterre que j’ai lu après m’etre fait ma propre opinion, encensent completement le trio.

Pour ce qui est du concert, il a eu lieu a l’ Hammersmith Apollo qui comme Brixton est une salles les plus connues pour les concert de la capitale. La meme capacite que Brixton et toujours cette architecture en pente ainsi qu’une capacite restreinte permettent d’apprecier le son et la scene quelle que soit la position.

Que dire du concert sinon que pour 66 minutes d’album nous avons eu droit a 1h40min de concert, sans interruption! Le groupe a ete rejoint sur scene par le moins connu Alain Johannes, compere et ami de Josh Homme sur differents projets ainsi que membre flottant de Queens Of The Stone Age.

Le concert a debute par No one loves me and neither do I meilleure de l’album et du concert selon moi. A noter, la chanson stoppe pendant une petite seconde sur le CD pour assurer une transition de chanson plutot calme a chanson plutot moins calme. Cette tension tant attendue sur scene a ete prolongee par les musiciens pendant quelques secondes procurant une extase jouisse pour le reste de la chanson. De bonne augure!!

L’album a ete joue en entier et il m’a confirme les impressions que j’avais eu pendant l’ecoute du CD et qui etaient des chansons trop longues mais aussi de supers titres.

Le concert s’est bien deroule, on sentait la maitrise technique impeccable du trio, les riffs et les solos parfaitement interpretes, la batterie (un poil trop forte) omnipresente (je suis toujours a me demande comment DaveGrohl fait pour jouer aussi fort pendant aussi longtemps, chante et fait des rotations avec sa tete sur un rythme effrene pendant qu’il joue de son instrument), la seconde guitare parfaite et la basse/clavecin/piano/synthe divins (mais pas assez fort).

Cependant, comme l’a fait remarque Margarita, on ne sentait pas une grosse alchimie entre les musiciens, et le fait que la plupart des gens qui ont assiste au concert aient plus de 40 ans n’a pas contribue a l’ambiance un peu molle on doit l’avouer. C’est le seul point negatif du concert.

A noter le jeu de scene de John Homme inimitable rock star qui se branle un peu de tout. Il arrive la clope au bec (c’est interdit de fumer pour rappeler) et une bouteille de tequila (je crois) a la main. Son dehanche impressionne toujours autant et il a atteint son paroxysme lors de Interlude with Ludes alors qu’il ne chantait pas, il faisait tourner son micro et nous octroyait une petite danse facon calypso dont il a le secret.

A noter qu’il s’est fait reprendre par Dave Grohl parce qu’il buvait trop (Margarita a remarque que ¾ de la bouteille a ete descendue lors du concert et pourtant son doigte est reste impeccable (O_O)) et que quelqu’un du public lui a offert un gateau, pour on ne sait quelle raison.

Ses phrases du concert: “This song is about a cake and eating it” et “Turn on the lights! This girl is beautiful, I like the way you dance” et a Dave Grohl après avoir recu l’assentiment du public pour boire sa bouteille de tequila sur scene “Ah! Look who’s got the motherfucking attention now!”

Longue vie aux Them Crooked Vultures!

6 réflexions sur “ Them Crooked Vultures, 17/12/2009 ”

  1. Alors là tout de suite j’ai pas le temps de lire l’article, je le ferai dans la journée, mais je tiens à dire que la jaquette de l’album me rappelle quelque chose…
    Mais quoi ?

  2. Lu :-)
    Comme je le disais à l’autre gars qui écrit des articles sur des musicos, rien ne vaut un clip ou une vidéo pour apprécier un article sur le sujet :)

  3. Akodostef sur

    J’en suis à deux-trois écoutes et je les avais aussi vus à Rock en Seine, mais pour l’instant je reste à convaincre. Il y a quelques chansons que je trouve sympa, mais aucune que j’aie subitement envie d’écouter à l’improviste ou que j’aie envie de faire découvrir à des potes à tout prix. La maîtrise technique est indéniable et on sent bien qu’on a affaire à trois grosses pointures, mais pour moi la virtuosité n’est que très rarement un critère d’adhésion ; là pour l’instant ça ne suffit pas, pour moi. Ceci dit, je ne doute pas qu’ils décollent très vite, parce que bien que je ne croie vraiment pas que ce soit un groupe tous publics, il y a une telle campagne de promo autour d’eux (au moins en France -au moins à Paris), que ce serait vraiment pas de bol que l’album ne se vende pas.

  4. Stoeffler sur

    Je vais être honnête; ça n’est pas l’album de l’année mais je trouve vraiment quelques chansons du CD excellentes. Il est est vrai que je me suis passé le disque plusieurs fois (comprendre de nombreuses fois) avant d’arriver à cette conclusion.
    Quant à l’adhésion du groupe, autant sur scène je pense concevoir que tu puisses ressentir ça, autant sur le CD, il faudra m’expliquer ce que tu veux dire.
    T’façons, t’es jaloux car ils t’ont pas demandé de faire partie du groupe!

  5. Akodostef sur

    Non ce que je voulais dire c’est que le fait que les mecs dans un groupe soient des purs assassins de la gratte, de la percu ou du chant n’a jamais été pour moi un critère qui décidait si j’aimerais ou pas le groupe (encore que j’aie un peu évolué à ce propos parce que quand j’étais plus jeune, je détestais les solos, maintenant j’aime bien les bons solos). Exemple : les groupes de Rock progressif, personnellement, ça me donne envie de couper le son; le jazz, j’ai jamais accroché, etc. Un contre exemple : Tool, qui sont des virtuoses, mais dont j’aime la musique parce que les mélodies et les atmosphères me bottent ; l’excellence technique ne vient que comme le coup final qui me fait m’incliner, béat.
    Donc là, je reconnais sans le moindre doute possible que les TCV sont des pointures chacun dans leur domaine (y compris le quatrième coco moins connu), mais ça ne suffit pas à me faire admirer ce qu’ils jouent parce que niveau mélodie ou ambiance, bref, au niveau du ressenti, ça ne me touche pas (pas assez, je veux dire : je trouve ça quand même sympa, hein ; juste, ce sera pas mon groupe favori de 2010).

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