2012 : encore un film catastroph(e)ique ?

Suite à quelques mésaventures professionnelles dont la plupart des lecteurs de ce blog sont déjà informés, j’ai eu dernièrement pas mal de temps libre, et on en a profité avec Céline pour utiliser notre voiture et  étrenner le gros complexe UGC pas loin de chez nous.

Pot-POURRI

Pot-POURRI

Ca a été l’occasion d’aller voir quelques grosses daubes bien pourries : Jennifer’s Body (avec Megan Fox), qui n’était pas seulement mauvais comme on s’y attendait, mais clairement calamiteux ; Clones (avec Bruce Willis) qui n’était au final pas si nul que ça, mais juste divertissant) ; The Box (Cameron Diaz) qui fut à la fois un peu décevant et très bizarre ; et Le Concert, qui aurait peut-être mérité un article sur ce blog : en deux mots, j’ai été globalement assez déçu, m’attendant à un film de la dimension de  quelques films anglais ayant parfois abordé des sujets sociaux assez proches (je vous conseille Les Virtuoses, film de 1997 : même si le scénario diffère un peu, les similitudes sont toutefois évidentes, et là où « Le Concert » tire abusivement sur les grosses ficelles du pathos et multiplie les clichés (gros accent russe qui tâche, mafieux à la gâchette facile, vodka, gitans, etc), « Les Virtuoses » m’avait à l’époque beaucoup plu, voire ému.

Bref, on s’est dit que vu nos derniers choix, on pouvait bien aller voir 2012, on n’avait rien à perdre (c’était avant l’article de Gattaca sur Sin Nombre, sinon j’aurai forcé Céline à aller voir ce film-là ^^).

Nous n’avons pas tenté l’aventure pour le scénario (les Mayas l’avaient bien dit, en 2012, c’est la loose, tout se détraque et c’est la fin du monde).

Nous n’avons pas tenté l’aventure non plus pour les acteurs, même si on aime bien tous les deux  John Cusack (et là tout de suite, je me souviens que c’est lui qui louait la daubissime Chambre 1408…  Mais allez, il devait avoir besoin de thunes, et il a également joué dans le relativement bon « Maitre du jeu »). Niveau casting, il y a quelques autres têtes connues, mais de moindre envergure : Amanda Peet, Danny Glover (pour qui j’ai une sympathie éternelle pour ses rôles dans les Armes fatales, que j’avais adoré, je ne sais plus bien pourquoi), et Chiwetel Ejiofor (qui a joué dans deux très bons films avec Clive Owen, Le fils de l’Homme et Inside Man).

Ce n’était pas non plus pour Roland Emerich, a qui nous devons quelques grosses mer. productions récentes, comme 10.000 (perso, je me suis arrêté après 300), Le Jour d’Après, Independance Day, etc.

Non, si nous sommes allés voir 2012, c’est pour… je ne sais pas : passer un bon moment, s’en prendre plein la vue ? Nous ne fumes pas déçus et pendant plus de deux heures, Emerich s’en donne à cœur joie : villes entières détruites par des séismes, recouvertes par des tsunamis, éruptions volcaniques, météo devenue folle, en deux mots : la totale. Les scènes de catastrophe sont très spectaculaires, les effets spéciaux parfaitement maîtrisés, il n’y a rien à redire.

Nous suivons donc les mésaventures de Jackson Curtis (John Cusack), qui grâce à son instinct et son courage, sauve in extremis  et temporairement sa famille et quelques autres rescapés. Le film prend alors une dimension plus philosophique : y a-t-il des humains qui méritent plus d’être sauvés que d’autres ? Quelle est la valeur de l’argent lorsque la fin est proche ? Est-ce que le sacrifice ultime rachète les fautes passées ? Faut-il rejouer le match ? Personnellement, je n’ai pas spécialement accroché à cet aspect du film, même si certains éléments étaient bien amenés et s’inscrivaient logiquement dans le film (ce qui est déjà pas mal).

Au final, donc, un film sans prétention mais réussi, qui aura eu le mérite de remplir au moins l’un des objectifs possibles d’un film : nous faire passer un bon moment, ni plus, ni moins.

A noter, pour les curieux, quelques liens inquiétants (inquiétants non pas quant à la fin du monde, hein, inquiétants quant à nos semblables : une critique de livre, une vidéo pour nous rassurer (source : ici), et une vidéo que j’avoue ne pas avoir eu le courage de regarder en entier (la première partie est visible ici, et vous noterez un coup d’œil à la 32ème seconde à l’un des personnages du film…).

3 réflexions sur “ 2012 : encore un film catastroph(e)ique ? ”

  1. Gattaca
    Gattaca sur

    Moi G trouvé que CT un bon gros nanar avec tous les poncifs des films catastrophes à l’américaine… Y a qu’eux pour savoir les faire et point positif je me suis pas endormie (exceptionnel pour 2h40 de film !), mais on vire à l’agacement sur la fin avec leur manie des bons sentiments complètement déplacés… de la mièvrerie à 2 sous… genre mon fiancé meurt mais je m’en tape et dans la seconde d’après je retourne avec mon ex… ou alors tout le monde s’émeut que le héros reste en vie alors que la plupart se fichait de savoir que des milliers de personnes étaient restés à quais les minutes précédentes…

  2. Jika sur

    T’as oublié la blonde siliconée qui meurt pour avoir été trop refaite, et les deux gamins russes qui apprennent la gentillesse grâce au clébard…

  3. Ayastan sur

    En même temps quand on va voir ce genre de film, d’une on s’attend à tous les standards cités plus haut et de deux on y va plus pour voir les effets spéciaux qu’autre chose.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *