Disneyland Europe, Juin 2008
Le rendez-vous est à 9h30 sur le quai du RER A à Châtelet.
9h30, Marion et moi rejoignons donc Michel, qui nous attend à l’entrée de la station Olympiades.
Etonnamment, nous n’arrivons donc sur le quai du RER qu’à 9h55 –juste à temps quand même pour prendre sans trop de stress le train qui arrive tout juste. Certains seront d’ailleurs plus en retard que nous puisqu’ils ne viendront simplement pas, tel Jérôme prétextant souffrir d’allergie suite à sa contribution au rangement du cabinet de son père, mais enfin, chacun organise sa vie comme il l’entend, il ne nous appartient pas de juger ceux qui préfèrent passer leur journée devant leur Playstation 3 nouvellement acquise plutôt que d’aller risquer leur vie chez Mickey sous prétexte que le temps devrait être mauvais.
Le trajet est relativement long, mais se fait en bonne compagnie (Jérôme n’étant pas là, donc).
Une fois sur place, nous trouvons même assez rapidement une cliente pour notre billet Francilien en rab (le 7e billet, payé 36€ et revendu 30€ puisque devenu inutile, en l’absence de Jérôme). La lâche défection de Jérôme aura donc au moins fait le bonheur de cette jeune maman.
Après avoir traversé la Main Street (qu’on aurait également pu appeler ‘Allée du capitalisme rose’ puisque ce n’est ni plus ni moins qu’un alignement de commerce déguisés en paradis féériques pour petits ou grands enfants), nous nous dirigeons, menés par notre équipe d’experts en orientation, vers Discoveryland, la contrée du Futur, où, rusés comme des renards, nous prenons un billet coupe-file pour Space Mountain (une sorte de réservation gratuite, pour un passage une demi-heure plus tard à l’attraction) avant de nous diriger vers « Buzz Lightyears Laser Blast ».
Chaque équipe de deux spationautes embarque à bord d’une navette circulaire pouvant pivoter sur 360°, et se dirige sur la route unique menant vers le Secteur Secret 9, attaqué par le Méchant Empereur Zerg ! Le jeu consiste à tirer avec un pistolet laser super pas-précis sur des cibles disposées un peu partout dans le décor, pour marquer le plus de points possibles. Notre duo (Marion et moi) quitte le Secteur 9 le front haut, ayant obtenu les 2 meilleurs scores de la bande (l’émulation ayant dû jouer pas mal dans la mesure où à mi-parcours j’avais deux fois le score de Marion, et celle-ci m’ayant finalement dépassé de près de 20.000 points (20.000 points étant le score moyen des loosers des autres navettes) – soit plus de 70.000 pour Marion et plus de 50.000 pour moi, mais je ne voudrais pas donner l’impression de vouloir enfoncer mes petits camarades).
Bon, au final, l’attraction est sympathique, mais gagnerait à être mieux équipée, parce que les tirs étaient vraiment super pas précis (qui sait quels scores nous aurions atteint avec un matériel à la hauteur de nos aptitudes…).
Direction ensuite : « Space Mountain : Mission 2 ». Les premières montagnes russes de la journée… Ont-elles paru plus violentes pour cette raison ? Où étaient-elles simplement vraiment plus rudes ? En tous cas, c’était sans doute une mauvaise idée de commencer par ici, car le trajet est éprouvant, et ne donne pas franchement envie de recommencer. Le délire du parcours dans le noir était pourtant intéressant, mais j’en suis ressorti les jambes en coton et sans avoir pris le moindre plaisir, espérant juste tout au long du truc que ça s’arrête rapidement (un souhait sans doute partagé par Marion, qui aura hurlé sans discontinuer du décollage (effectivement super agressif/impressionnant (rayez la mention inutile)) à l’arrivée (qui survient heureusement assez rapidement). Un point positif quand même : la photo qui immortalise notre passage, et sur laquelle Marion a une tête troooooooop marrante, au point que je n’ai pas pu faire autrement que de l’acheter (même à 15€ la photo) : je la glisse ici, pour rire.
La prochaine étape est le « Star Tours », dans l’univers de Star Wars, qui promet d’être moins brutal : tous les passagers montent dans une grosse navette agitée de soubresauts et basculant de tous côtés pour simuler le vol dans l’espace, depuis la sortie du vaisseau-mère, au travers d’un champ d’astéroïdes congelés, et à la suite de chasseurs-TIE jusque dans les corridors à la surface d’un croiseur impérial (dans une scène semblable à celle de l’attaque de l’Etoile Noire). Le principe est a priori très tripant, mais la réalisation est assez faiblarde et j’en suis sorti avec vraiment la gerbe (l’effet « caméra épileptique »… le fait qu’on soit au premier rang et sur le côté n’a peut-être pas aidé non plus à l’immersion). Dommage, donc, mais l’idée est bonne (comme, au final, celle de Buzz L’Eclair – vivement que la technologie rattrape l’imagination des concepteurs).
Nous sommes passés rapidement par Le château de la Belle au bois dormant, pas exactement envoûtant. FantasyLand est entièrement dédié aux enfants (les manèges ne sont pas très impressionnants mais il y a beaucoup de ‘féérie’ Disney). Ca me donne envie d’y emmener ma filleule parce que pour un enfant ça doit être assez enchanteur, mais en tant que parent on doit quand même pas mal s’y emmerder.
It’s a Small World : un tour en barque au milieu de petites scénographies illustrant les différents peuples du monde chantant la même chanson d’un chœur uni « It’s a small world lalala la la, It’s a small world lalala la la ». Joli et entêtant : parfait pour les enfants, mais finalement la barque avance peut-être un peu trop vite et on n’a guère le temps d’apprécier les décors, pourtant plutôt réussis.
Chalet de la marionnette : c’est là que nous ferons notre pause bouffe du midi, payant 10€ un menu que même le McDo ne fait habituellement payer que 6€.
Spéciale dédicace au hot-dog à la choucroute (en cohérence avec l’ambiance Pinocchio revue par Disney, qui situait pour une raison obscure l’histoire de ses héros italiens… en Bavière), que personne n’aura eu le courage de tester ; les burgers sont étonnamment assez bons, avec le même goût de viande grillée qu’au Burger King (et je ne dis pas ça pour faire pleurer Jérôme, qui n’était pas là).
Nous reprenons notre périple au travers d’Adventure Isle (des grottes en carton, un pont suspendu plus très impressionnant pour qui a fait de l’accro-branche, une caverne en forme de crâne…), pour rejoindre l’attraction « Pirates of the Caribbean », qui après une longue file d’attente dans une ambiance assez réussie de port pirate, nous fait monter à bord de petites barques longeant une ville portuaire durant l’assaut de farouches pirates. Le principe est ok, mais pour qui a plus de 12 ans, les mannequins qui agitent leurs bras en répétant toujours les mêmes mouvements tout au long du parcours n’ont rien de bien folichon.
Bref, la boutique est le passage le plus sympathique de cette attraction, proposant plein de goodies pirates assez chouettes (mais arborant systématiquement le logo ‘Pirates of the Caribbean’, qui gâche un peu) : des chapeaux pirates avec des cheveux longs blonds ou bruns qui en coulent, des sacs, des chaussures, des costumes de pirate, plein de goodies ‘L’Etrange Noël de Mister Jack’ aussi…
En route ensuite pour « Indiana Jones et le Temple du Péril », dont la file d’attente, de façon surprenante, est moins longue que celle du « Big Thunder Mountain », sans doute parce qu’il est situé plus loin dans le parc… peut-être aussi parce qu’il est un peu plus ‘velu’ que le susnommé. Assez sympa pour le coup, cette attraction nous redonne confiance dans les montagnes russes : peu de chutes vertigineuses, pas mal de vitesse et d’inclinaison, un looping : le fait de voir ce qu’on ‘subit’ est aussi assez appréciable : l’idée du « Space Mountain » finalement, est une fausse bonne idée. J’en sors quand même avec un vrai mal de crâne, tandis que tout le monde (à part Céline) est partant pour un deuxième tour un peu plus tard : nous prenons donc des Fast Pass pour revenir après un petit détour par…
« La Maison Hantée » (Phantom Manor). De l’extérieur, le design est assez réussi, le manoir est inquiétant sans pour autant être excessivement marqué « hanté », une subtilité appréciable. Le début de l’attraction est sympathique, avec une lente descente dans un ascenseur qui révèle des images gentiment inquiétantes ; le reste est moins bon, digne d’un train fantôme assez pépère en dépit de quelques bonnes idées (la salle de bal, dans laquelle les danseurs semble immatériels, le passage de la salle dans laquelle trône la tête-boule de cristal, qui donnent l’impression de participer à un rituel bizarre…). J’aurais aimé davantage d’effets de ce genre plutôt que les mannequins – squelettes cheap qui peuplent l’essentiel du parcours, par ailleurs globalement trop éclairé pour une attraction de ce type.
Nous retournons ensuite comme prévu à « Indiana Jones » pour un tour rapide avec une file d’attente squizzée grâce au Fast Pass. Céline, qui n’était pas super-partante pour refaire le circuit, nous a finalement suivis (sans qu’on lui laisse trop le choix, remarque). Marion semble apprécier de plus en plus les rollercoasters, alors qu’elle déclarait auparavant avec moi ne pas comprendre pourquoi les gens pouvaient vouloir s’infliger ce genre de souffrance… Je me sens lâché, sans doute comme Céline quand Jérôme lui a déclaré qu’il ne viendrait pas.
La pluie a finalement fait son apparition, et dans la mesure où la dernière attraction que nous souhaitons faire dans le parc principal annonce une heure de file d’attente, nous prenons des Fast Pass pour… deux heures plus tard, et nous dirigeons vers le parc ‘Hollywood Studios’, histoire de jeter un œil (et de profiter de nos billets « Passe-partout » qui nous permettent de profiter à volonté des deux parcs). L’ambiance ici est plus « studios américains » (d’où le nom, sans doute), et plus du tout « féérie Disney », et les attractions sont dans un espace plus condensé, mais au final il semble y avoir de quoi s’amuser ici autant que dans le parc principal.
La queue est incroyablement courte pour le « Rock’n’Rollercoaster », où nous nous rendons donc sans attendre après avoir regardé rapidement ce que proposait ce parc.
Le thème ici est ‘rock’n’roll’ avec… Aerosmith. Peu importe, le train va très vite, avec la musique dans les oreilles (qui remplace agréablement les ‘clicky-clicky’ des précédents rollercoasters), et les sensations sont assez fortes, le combiné des deux ingrédients me semblant une excellente recette pour provoquer la montée d’adrénaline qu’apprécient les amateurs de ce genre d’attraction… dont je ne suis pourtant toujours pas à la sortie de la salle, où mon mal de tête et une vague envie de vomir me font décider que c’était là ma dernière pour aujourd’hui, limite inquiet que les désagréments que chaque passage provoque chez moi puissent être le signe d’un réel problème physique.
M’abandonnant lâchement tel Jérôme avec Céline, les 5 autres aventuriers tentent de passer au « Crush’s Coaster » (dans l’univers de Nemo (le poisson))… mais la file d’attente interminable et le présupposé que le parcours est plutôt destiné aux enfants leur font rebrousser chemin, pour plutôt pour les uns (Julien, Marion et Raphaël) refaire un tour de « Rock’n’Rollercoaster » (qui affiche à ce moment-là un temps d’attente hallucinant de… 5 mn), et pour les autres (les vrais : Céline et Michel), tenter la toute dernière nouveauté du parc : le flippant « Twilight Zone Tower of Terror » – le fameux ascenseur qui tombe en chute libre.
Le décor de cette dernière attraction est d’ailleurs assez soigné, même si les dômes au sommet des tours de l’hôtel dans lequel l’action est censée se dérouler, la couleur sable des murs et la façade ravagée évoquent sérieusement un hôtel bagdadi… c’est d’un goût sans doute assez contestable.
C’est en tous cas très marrant de voir depuis le sol les portes de l’ascenseur s’ouvrir au, genre, 15e étage, les lampes clignoter comme s’il y avait un dysfonctionnement, puis d’entendre tout le monde hurler alors que la plateforme disparaît, précipitée vers le bas à très grande vitesse. Une attraction que je ne me voyais vraiment pas faire, mais qui a apparemment été moins éprouvante qu’elle ne promettait de l’être, Michel soulignant même la présence d’enfants pas plus grands que la moitié de Céline (je sais, c’est visuel) pour charrier ceux qui, en dépit d’un état physique normal (pas moi, donc), n’ont pas osé tenter le coup.
Peu m’importe, moi pendant que tout ce petit monde s’éclatait, j’ai pu suivre le tonitruant passage du mini-concert de la troupe d’ « High School Musical 2 », devant au moins 20 personnes (ce qui, avec les gens de la sécurité, représentait au moins autant de spectateurs que de danseurs). J’ai cru d’abord que c’était une troupe française qui jouait en playback le rôle des chanteurs, mais apparemment ce n’était pas le cas : j’ai VRAIMENT vu High School Musical 2, les VRAIS. La prestation était assez remarquable en ce sens que, en dépit de l’absence de public et d’enthousiasme de la part des rares personnes qui regardaient le show, tous les danseurs gardaient un plein sourire et assuraient leur job sans donner le moindre signe de désespoir.
Une fois tout le monde rassemblé et un paquet d’un demi-kilo de M&M’s avalé fissa (je ne sais pas comment je fais pour pouvoir encore en avaler, j’en suis complètement gavé depuis que j’ai découvert ces paquets « grands formats »), nous retournons au parc principal, pour permettre à Céline de faire quelques menus achats (un coffre à trésor sympathique, principalement), Raphaël et Marion ayant déjà eu l’occasion d’acheter leurs petites choses (des calices « Mister Jack », une peluche Stitch pleine de dents…) au Rock’n’RollerCoaster.
Et en route pour la dernière attraction de la journée, qui malgré l’heure qui commence à être tardive (19h passées je crois) et le temps légèrement pluvieux, continue à être extrêmement courtisée. Morts de rire, nous bénissons les Fast Pass pris deux heures plus tôt, qui nous permettent de… squizzer entièrement la demi-heure de file d’attente en atteignant directement la plate-forme d’embarquement de Big Thunder Mountain (oui, je sais, j’avais dit que le « Rock’n’Rollercoaster » serait mon dernier de la journée –peut-être de ma vie) : petites montagnes russes très sympas, pas du tout agressives mais avec quelques passages bien rapides… Marion a visiblement pris goût au truc, et en rentrant le soir, se jettera sur Internet pour étudier les attractions équivalentes du Parc Astérix (qui ont en fait l’air salement plus extrêmes) : il n’est par ailleurs pas impossible que l’ordre dans lequel nous avons enchaîné les attractions (de la plus hardcore à la plus cool) aient contribué à l’impression que nous les tolérions de mieux en mieux. Méfiance, donc !
Le retour vers Paris se passe tranquillement, le train se comportant sans surprise (pas de looping ni de chute brusque, notamment).
Au final, une journée bien remplie et très agréable, malgré l’état dans lequel elle m’a mis ; l’ambiance était excellente dans la meute, et on a pu faire toutes les attractions que nous voulions, sans avoir l’impression de trop perdre de temps dans les files d’attente : merci donc à Julien d’avoir rendu ce séjour possible grâce à ses tickets magiques, et merci à Jérôme de n’être pas venu puisque ça nous a permis de faire les deux parcs (alors que sinon mon billet Francilien nous aurait limités au parc principal).
Et souvenez-vous : « It’s a smaaaaall world, lalala la la, it’s a smaaaaall world lalala la la, it’s a smaaaall world lalala la la la, it’s a small world after all » !
La lâche défécation de Jérôme aura donc au moins fait le bonheur de cette jeune maman.
EnOrme !
Juste un petit commentaire pour « Crush’s coaster » ce n’est pas vraiment pour les enfants, c’est plus violent qu’indiana jones, ça va plus vite qu’indiana jones et y’a une grande descente a 90°..on en ressort en tremblant.