Excalibur (John Boorman – 1981)

Synopsis : Le film retrace la légende du Roi Arthur, débutant l’histoire sur les circonstances de l’engendrement du futur roi, et l’achevant à la mort de celui-ci après la découverte du Graal.

 

La première partie, de la fin d’Uther Pendragon à l’apogée des Chevaliers de la Table Ronde, est globalement très connue et traitée sans réelle fantaisie. C’est visuellement plaisant (les armures notamment sont très réussies), parfois daté (ah, les éclairs qui zèbrent le ciel au-dessus de la maquet… pardon de la silhouette du château…), mais dans l’ensemble ça n’a rien de spécialement remarquable.

 

Arrive alors la phase de décadence de la Chevalerie, lorsque l’espoir disparaît tandis que l’amertume d’Arthur croît. A compter de la scène dans laquelle Lancelot s’affronte lui-même, le film devient plus allégorique et là se produit quelque chose d’assez intéressant, à savoir que le film pour évoquer le mysticisme de la quête du Graal, devient limite psychédélique par moments, avec des passages oniriques marquants (la congélation de Merlin, la quête de Perceval et notamment sa rencontre avec Mordred enfant masqué hilare dans son armure d’or devant l’arbre au pendus…).

De fait, le derniers tiers du film est très bizarre, franchement décousu (on passe un peu du coq à l’âne: je veux bien comprendre qu’il y aie beaucoup à raconter, mais si ça doit se faire au détriment du récit, il faut trouver une autre forme; personnellement, je fais le même reproche au Seigneur des Anneaux de Peter Jackson) et difficile à suivre jusqu’au bout.

Bref, c’était la deuxième fois que je voyais au moins ce dernier tiers de film (je ne me souviens pas avoir vu tout ce qui précédait l’adultère de Guenièvre et Lancelot), et j’en ai gardé la même impression que la première fois, qui devait être quand j’étais assez petit, sur La 5 (c’est dire): c’est confus, pas mal barré, et en même temps singulièrement marquant.

Par contre cette fois ayant vu le film en entier, je l’ai trouvé aussi franchement long (2h15) et inconfortable pour ça (ce qui contribue au souvenir que je garde du film dans son ensemble).

Et comme j’ai vu (une ou deux fois…) Sacré Graal des Monthy Python, difficile dans les premières scènes du film, de ne pas penser au pastiche, parce qu’on sent bien où les MP ont été chercher leur inspiration de base pour le récit et les visuels!

 

Au final, un petit 12/20, note mitigée pour un film qui navigue entre le classicisme et le n’importe quoi. 

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