Mêmesprit

Finalement, la maintenance du site m’a bien arrangée puisque les mois d’octobre et novembre étaient assez pauvres et faire un article de 10 lignes pour chacun de ces mois ne me paraissait pas très productif.

Au programme, du surnaturel, du conte et, énorme surprise, une comédie.

The tomorrow people : La vie de Steven (Robbie Amell )  bascule le jour où il découvre qu’il a des super pouvoirs  hérités de son père disparu et qu’il n’est pas le seul. Les Tomorrow people, c’est le nom qu’ils se donnent disposent aussi de ces 3T ( nostalgie pour les fans des neveux de Michael Jackson) : téléportation, télékinésie et télépathie. Evidemment, ils sont confrontés à l’opposition d’une organisation, Ultra, dirigée par l’oncle de Steven, qui doit protéger les pauvres gens normaux de la menace potentielle que représentent les Tomorrow people. CW oblige, on reste dans une ambiance très teen-friendly mais qui se révèle moins manichéenne qu’on aurait pu le craindre. Les acteurs sont corrects, les décors sont un peu froids et les personnages commencent à prendre de l’épaisseur au fur et à mesure par le biais de flash-back. Action, humour et sentiments rythment la série et offre un bon divertissement.

 Once upon a time in Wonderland : Projet depuis longtemps dans les tuyaux, ce spin-off de once upon a time arrive enfin et mise sur le pays des merveilles d’Alice (Sophie Lowe) comme décor principal. On retrouve une Alice internée en asile après son retour du pays des merveilles. Elle y a vécu une histoire d’amour avec un génie venu d’Agrabah, Cyrus (Peter Gadiot ), qu’elle croyait mort. La veille de sa lobotomie, le lapin blanc (voix de John Lithgow) et le valet de coeur (Michael Socha) viennent la chercher en lui révélant que Cyrus n’est pas mort. Du retour au pays des merveilles, elle va tout faire pour secourir ême soeur, enfermé par Jaffar (Naveen Andrews) qui complote avec la reine de coeur (Emma Rigby). Les scénaristes se sont donc permis quelques légèretés à l’instar de la série originelle. On retrouve des créatures connues comme le chat et le mille-pattes (pas d’apparition du chapelier pour l’instant). Les effets spéciaux sont très inégaux : sur un même épisode, on est vraiment bluffé par la qualité puis sur le plan de fin on a l’impression de carton pâte. Les flash back nous en apprennent plus sur le passé de chaque protagoniste qui expliquent leur motivation et leur caractère. Les acteurs font le boulot. Le défaut de la série est de s’enfermer dans un seul monde et de rester focaliser sur peu de personnages, à l’inverse de Once upon a time dont on connaît le succès. La série manque surtout cruellement de rythme même si on peut admettre que cela est normale pour une nouvelle série. Pour tout avouer, ce dernier point m’avait pas mal refroidi et j’avais arrêté de la suivre, mais je m’y suis replongé, agréablement surpris. En utilisant les recettes de la série de base, vous devriez apprécier ce spin-off, qui, même si je le trouve un peu moins bon, reste réussi.

Ground Floor : La relation amoureuse de deux personnes d’une même entreprise travaillants à des niveaux diamétralement opposés aussi bien socialement que professionnellement. Brody (Skylar Astin ) et Jennifer (Briga Heelan ) vont donc devoir se débrouiller avec les collègues de chacun, leur différences, dans cette comédie. Ici  le scénario assez minimaliste dont le côté « opposition » fait penser à certains scénarios de comédie romantique. Il ne m’a suffi que de quelques secondes pour savoir que cette série fonctionnerait. Les dialogues sont géniaux et les acteurs livrent une performance magistrale au niveau du rythme( mention spéciale pour John C. McGinley qui interprête le boss de Brody), des silences, de la musicalité, de l’humour dans les dialogues et les situations, bref, enfin une comédie digne de ce nom. Ground Floor a aussi réussit la prouesse d’ ajouter une dimension romantique inhabituelle dans les comédies (ici je parle de la continuité de cette dimension quand elle n’est que ponctuelle dans d’autres séries). Pour moi, la comédie de cette rentrée.

Comme d’habitude, mon top :

– Ground floor 

– The tomorrow people 

Janvier est généralement ce qu’on appelle la deuxième rentrée des séries avec le plein de nouveautés. De l’action, du thriller, de la cape, de l’épée et du pirate. Hissez la grand voile, on est parti !

Intelligence : Alors que certains de ses compères de Lost avaient opéré une transition de plateau de tournage rapide (Michael Emerson, Jorge Garcia, Terry O’Quinn), Josh Holloway a pris son temps et a choisi une série policière/action. Il y incarne Gabriel Vaughn, ancien héros de guerre à qui, grâce à une configuration génétique particulière, on a implanté une puce qui lui permet d’avoir accès à toutes les informations disponibles grâce aux satellites, aux réseaux et aux télécommunications. En plus de cela, un événement inattendu lui permet aussi de recréer des clichés de ce qui s’est passé dans un endroit donné, une sorte de scène de crime virtuelle dans laquelle il peut évoluer librement. Une personne de son importance doit être protégée et c’est à la charmante Riley Nea (Meghan Ory ) (ex service secret) qu’incombe cette tâche qui n’est pas toujours facile. En effet, Gabriel n’est pas du genre à se laisser faire et est au départ hostile à cette nouvelle présence. C’est une série bien calibré pour la chaîne CBS qui pour l’instant ne se démarque pas des autres séries du même genre, des scénarios de sauvetage d’otage, de menaces terroristes, du classique en somme. Je pense que la réelle plus-value peut être l’exploitation et l’évolution relationnelle du duo Gabriel/Riley. Si cela n’est pas le cas, la série restera basique, une sorte de Chuck survitaminé, mais néanmoins divertissante.

True Detective : Intrigué par les critiques dithyrambiques des médias et des forum, je me suis donné la peine de regarder les deux premiers épisodes de ce thriller. Nous sommes en 2012 et deux anciens partenaires  Rust Cohle (Matthew McConaughey) et Martin Hart (Woody Harrelson) sont interrogés sur la traque d’un tueur qu’ils ont traqué et à priori arrêté 17 ans auparavant, car un cas de meurtre similaire a eu lieu. On alterne donc entre les scènes de 1995 et 2012. Les véritables forces de cette série résident dans leurs acteurs ( avec un   Matthew McConaughey méconnaissable et qui livre une performance de flic ravagé magistrale), dans la réalisation et dans des dialogues d’une force rarement atteinte. Cependant, le rythme particulièrement lent de True Detective pourra rebuter certains. Je me demande si je vais continuer à regarder cette série ou me la garder de côté car la richesse et la qualité de cette série sont indéniables.

The Musketeers : Je ne m’attendais pas du tout à cette série puisqu’elle n’apparaissait pas sur les listings de sorties US de janvier pour la simple et bonne raison que c’est la BBC qui nous la propose. Je n’ai pas lu l’oeuvre de Dumas (mais je compte m’y mettre…un jour) et n’ai donc pas de point de comparaison pertinent donc je vais parler de la série telle quelle. On suit l’intégration de D’Artagnan (Luke Pasqualino) au sein de la confrérie des mousquetaires au service du roi Louis XIII (Ryan Gage). On retrouve les caractéristiques des mousquetaires, Athos (Tom Burke), le plus mesuré, Portos  le bourrin, Aramis (Santiago Cabrera), le romantique et enfin D’Artagnan le plus fougueux. A leur côtés, on retrouve le manipulateur Richelieu (Peter Capaldi) et une Milady (Maimie McCoy) pleine de malice. La série est bien réalisée,  les décors nous plongent dans cette période et les acteurs nous proposent une performance plus qu’honnête. De l’action bien rythmée, un brin de comédie, des intrigues, et une découverte progressive et étonnante des protagonistes principaux font de cette série la véritable et agréable surprise de cette rentrée.

Black Sails : Série attendue par beaucoup, j’ai eu un petit moment de peur quand j’ai vu que cette série passait sur Starz qui avait diffusé les ignobles Spartacus. Je redoutais la violence et le sexe gratuit et qui desservent des séries qui peuvent être intéressantes. Soyons clairs, il y a beaucoup de violence (on est chez les pirates, pas chez les Bisounours…) « bien employée » et concernant la partie cul, il faut être honnête, il y a des scènes non seulement inutiles mais surtout grotesques. Nous suivons les aventures du capitaine Flint (Toby Stephens) et de son équipage ( et notamment du futé John Silver (Luke Arnold )) à la recherche d’un mystérieux trésor. Pour l’instant, l’action se situe surtout à Nassau, capitale des pirates où alcool, sexe sont les rois ainsi que les comptoirs qui permettent à tous ces flibustiers de vendre le fruit de leurs pillages. La réalisation est au top avec une île qui grouille et qui retranscrit bien l’ambiance qui devait y régner. La galerie de personnages est assez énorme et on trouve du bon comme du mauvais. Je regrette que le capitaine Flint manque un peu de charisme mais qui en contrepartie nous montre un personnage plus complexe qu’il n’y paraît. A moins de commencer à nous montrer de l’action en mer, de dégrossir un peu  certains personnages et d’éclaircir les enjeux des uns et des autres de manière plus précise, cette série, qui offre certaines promesses, pourrait malheureusement rester à quai.

Voilà pour cette liste non exhaustive de ces nouvelles séries de janvier. Je n’ai pas parlé d‘Assets, d’Helix ou autres Spoils of Babylone, soit parce que je n’ai pas tenu l’épisode pilote soit parce que le résumé ne m’intéressait pas. Il y doit y avoir probablement d’autres séries de qualité sorties en ce mois de janvier mais les journées ne durent que 24 heures…

Mon top de janvier :

– The Musketeers

– True Detective

– Intelligence (parfaite pour reposer son cerveau)

On se donne rendez vous fin février pour un mois encore une fois très chargé en nouveautés et en retours.