Linq

Linq, petit jeu édité par In Ludo Veritas et distribué par Oya, est disponible depuis peu dans toutes les bonnes boucheries (20 €).

Juste un mot sur l’esthétique de l’ensemble, qui loin d’être primordiale pour un jeu comme celui-ci, aurait tout de même mérité un peu plus de soins… Pour tout dire, au vu de la boîte et malgré les échos et comptes-rendus de parties, j’ai failli hésiter à l’acheter… Au final, la boîte est hideuse, les jetons en plastique light, la notice sans illustration et les cartes classiques, mais je ne regrette pas mon investissement.

Le principe du jeu est simple : parmi les joueurs se cachent deux espions dont le but est de reconnaitre l’un l’autre ; les contre-espions doivent quant à eux identifier les espions et tâcher de se faire passer pour eux. Dans les deux cas, le but, en plus de s’amuser, est de gagner plus de points que les petits copains au terme de la partie, comprenant autant de manches que de joueurs.

Au début de chaque manche, on mélange un petit paquet de cartes « contre-espions », ne portant aucune mention, auxquelles auront été ajoutées deux cartes espions, sur lesquelles figurent un mot commun. A chacun des deux tours de jeu, chaque joueur va avoir le droit de prononcer un seul et unique mot (nom commun, nom propre, verbe conjugué, peu importe). A la fin de ces deux tours de table, tous les joueurs désignent simultanément ceux qu’ils pensent être les espions (les espions se désignant eux-mêmes et leur complice supposé) : comme dans le jeu du dictionnaire, qui mériterait un article, tiens, on gagne des points lorsque l’on désigne les bonnes personnes et lorsqu’on est désigné à tort.

Hors toute question d’identité (espion/contre-espion) et de sa place dans le tour de jeu (être le premier à devoir parler lorsqu’on est espion, être le second à parler lorsqu’on est contre-espion, etc.), chaque manche est rendue unique par les propositions des joueurs, qui amènent parfois à des accusations finales complètement loufoques.

Au final, Linq est bon petit jeu d’ambiance : accessible à tous, rapide, il n’a, au final, aucun gros défaut. Attention, je ne dis pas que c’est LE jeu ultime, qui plait à tout le monde et auquel on peut jouer toute une soirée : il n’en reste pas moins qu’une partie en amène facilement une autre, et que les plus récalcitrants a priori y ont tout de même pris, je crois, du plaisir. Effectivement, Linq n’est pas simplement un jeu de vocabulaire, c’est surtout un jeu d’ambiance psycho-tactique 8-)

Une dernière note concernant la durée de vie du jeu, qui est parfois un inconvénient dans la gamme « jeu de cartes » : avec 50 paires de cartes et dix mots par carte, on peut imaginer ne pas répéter les mêmes parties avant longtemps.

A mettre entre toutes les mains, donc.

PS : Linq a rappelé à Céline l’existence de Petits Meutres entre Amis, que j’avais bazardé pour je ne sais plus quelles raisons (enfin, si, je m’en souviens un peu… mais bon) : si je trouve le temps, j’irai le racheter cette semaine pour l’avoir pour le Nouvel An : ça vous tente ?

3 réflexions sur “ Linq ”

  1. Akodostef sur

    Effectivement moi aussi en lisant ton article je me disais « ben, c’est la même chose que Petits meurtres entre amis » ! Je ne suis pas sûr qu’on puisse y jouer à un nombre de joueurs infinis (à la différence de Linq, si j’ai bien compris la mécanique), et je crois que le problème de « Petits meurtres… » c’était justement la durée de vie (pas assez de parties possibles avec la boite de base), donc je dirais : jouons déjà à celui-là, ça me semble suffisant dans le genre (même si le thème de « Petits meurtres » et la mécanique quand elle était respectée dans l’esprit, me semblait plus riche).

  2. Jika sur

    Vu sur Facebook, une variante pour jouer à 3 (idée toute simple et pourtant très bonne) :

    « Si vous êtes trois seulement, une petite variante est possible :
    Piochez 4 cartes espions (2 dans chaque paquet),
    Distribuez-en une à chaque joueur et défaussez la dernière face cachée.
    Vous allez donc avoir deux « vrais » espions avec le même mot et un « faux » espion seul à avoir son mot.
    Ce « faux » espion jouera le rôle du contre-espion … sans le savoir.
    Procédez comme d’habitude en ce qui concerne les mots et la désignation.

    Pour les points : si les deux espions se trouvent ils ne gagnent que 2 points au lieu de 3.

    Et voilà ! »

    A tester !

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