This War Of Mine

Ça fait quelques mois que je n’avais pondu de bafouille sur ce blog, et il était temps de m’y remettre.

J’ai hésité à moult reprises, et même en m’étant décidé, j’ai encore beaucoup réfléchi au sujet que je voulais traiter.

Parce que la nouveauté de ces derniers mois c’est que je me suis mis au régime et au running (oui, on ne dit plus jogging ni même footing, c’est devenu ringard) et que ce n’est pas un sujet très enthousiasmant en termes d’écriture ou de lecture, parce que je n’ai pas trouvé le temps de lire un bouquin depuis des mois (la honte), parce que j’ai trouvé inutile de vomir un article sur tel ou tel film parce ce que je pourrais en dire a déjà été écrit ici ou là, parce que disons-le, j’ai eu la flemme, je n’ai pas écrit depuis quelques mois.

Faute avouée, tarte dans la gueule, me revoilà donc, avec un article, une fois n’est pas coutume, dédié au jeu vidéo.

twom03 Dans This War Of Mine, le joueur est plongé au cœur d’une quelconque guerre, ayant lieu selon toute probabilité dans les Balkans. A l’inverse d’un Call of Duty ou d’un Battlefield, le joueur n’incarne pas un sniper, un tireur d’élite ni un quelconque péon devenu héro par la force des choses, multipliant les explosions, les headshots et les cinématiques grandioses. Non, non : quand je dis que le joueur est plongé au cœur de la guerre, c’est qu’il va devoir gérer un groupe de civils tentant de survivre au milieu des décombres d’une ville assiégée. Trouver de la nourriture, se chauffer,soigner les malades, faire du troc, et, souvent, prendre des décisions moralement difficiles.

This War Of Mine est réellement atypique, une sorte de Survival Sims agrémenté de gestion (de crise) : votre groupe dispose d’un abri de fortune, qu’il va falloir le jour améliorer petit à petit (un lit permettra de dormir plus confortablement, un atelier permettra de construire des pieds de biche ou un purificateur d’eau, des armes, etc). La nuit, vous aurez la possibilité de partir en excursion dans les ruines alentour pour tenter de rapporter des médicaments, de la nourriture, du bois, des outils, etc.

Il faudra en permanence gérer la santé physique et le mental du groupe de survivants, qui sera directement influencé par vos décisions : vous avez par exemple accepté d’envoyer un de vos gars sauver une famille coincée sous les décombres ? Le moral des autres peut soit augmenter car ils approuvent la décision, soit diminuer s’ils sont à ce moment particulièrement inquiets pour leur propre avenir. Vous avez accepté d’accueillir dans le gîte un type prometteur, mais qui s’avère être un pourri qui vous volera une partie des réserves avant de s’éclipser ? Vous pouvez être certain que l’ambiance dans l’abri va atteindre le niveau de la cave…

Le gameplay est extrêmement simple, il suffit de sélectionner un personnage et de cliquer sur un objet pour faire l’action ou accéder aux menus, et peut même paraître répétitif. J’ai pour ma part fait plusieurs parties et ne ressens pas (encore) de lassitude à ce niveau, car aucune de mes parties n’a été similaire et donc je me suis surtout focalisé sur l’histoire et les évènements, que dis-je, les malheurs qui me sont arrivés.

J’ai voulu faire une vidéo d’un début de partie avec mes commentaires en direct, mais ça me donne un fichier titanesque à moins de réduire considérablement la qualité, ce qui ne serait pas lui rendre hommage ; car si le jeu n’est pas une bombe graphique -il est même plutôt tristoune, très en noir et blanc-, je trouve que cela contribue énormément au rendu de l’ambiance. A Sarajevo, c’était pas la fête tous les jours… J’aurai cependant aimé un peu plus de finitions, afin par exemple de distinguer les personnages du premier coup d’œil plutôt qu’en regardant le cartouche correspondant.

J’ai fait plusieurs parties et à chaque fois, j’ai tenté des approches différentes et rencontré des succès mitigés.

Ma dernière commençait pourtant bien : au premier jour, je disposais des trois personnages habituels pour ce niveau de difficulté : Pavl, le jeune type athétique – un ancien joueur de foot de l’équipe locale. Bruno, un mec un peu balourd et déjà malade, mais bon cuisinier. Et Roman, un type lambda sans qualité particulière, mais j’avais déjà pu me rendre compte auparavant qu’il disposait d’un sac à dos plus volumineux que les autres.

Au bout du premier jour, j’avais fouillé tout l’abri et récupéré tout ce qui pouvait être utile : un peu de médicaments, de la nourriture, du bois, de la ferraille, un pied de biche. Durant la nuit, j’avais envoyé Roman et son sac à 15 emplacements piller la masure voisine, et rapporté encore de la nourriture et du bois.

Au troisième jour, un gars est venu frapper à la porte de l’abri pour proposer du troc, et je ne sais pas ce que j’ai foutu, je lui ai échangé la quasi-totalité de ma bouffe contre très peu de bois et comme j’avais déjà deux personnages qui commençaient à avoir bien faim, j’ai prévu d’envoyer Roman chercher un max de nourriture pendant la nuit. Evidemment, j’ai joué de malchance et malgré une fouille approfondie, je n’ai rien trouvé à manger.

Un piège à rats que j’avais installé dans mon abri a enfin donné un peu de résultats et j’ai pu survivre le lendemain, de justesse.

La nuit venue, après avoir laissé Roman se reposer toute la journée, je l’ai renvoyé chercher de quoi nourrir ma tribu, mais il a hélas fait une rencontre avec une balle de kalachnikov et il est mort : j’ai juste voulu prendre quelque chose qui était à quelqu’un qui avait une arme… Puis, lorsque le jour s’est levé, un de mes autres gars -l’ami d’enfance de Roman- s’était pendu et l’autre était tellement faible que je ne pouvais plus le lever du lit. Wouh wouuuh !

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Pour info, ce jeu à 15 € sur Steam (une vidéo ici) fait partie des nominés au Game Machin Truc de Las Vegas qui se tiendra le 5 décembre :)

3 réflexions sur “ This War Of Mine ”

  1. stoeffler sur

    He beh, y’a d’la joie chez les KarszAndré!
    Ca doit foutre un peu le cafard ce jeu, meme si l’idee est interessante, hein?
    :o)

  2. Jika sur

    Disons que c’est très novateur et très réaliste : en fait, le jeu est même livré sans mode d’emploi, donc y a toute une phase d’apprentissage : au niveau des priorités, au niveau de la gestion du moral, des rencontres, etc.
    Mais oui, c’est un peu glaucos par moments : mais bon, « c’est la guerre » hein :)

    (je me suis remis à Left fot Dead, histoire de ne pas perdre la main ^^)

  3. Akodostef sur

    La guerre, c’est pas un jeu

    (signé : le Troll)

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