House of Cards (2013 – ???)

Pour une fois qu’on est « pas trop à la ramasse » sur une série, cet effort mérite d’être souligné. House of Cards a créé le buzz l’année dernière en étant l’une des premières série dont l’intégralité de la saison était accessible dès sa sortie, et ce uniquement sur Netflix. A noter que le distributeur a également produit l’ensemble des épisodes. Cette tendance est à la hausse, puisque depuis de nombreux projets ont été financés par le site de stream, qui est en train de révolutionner le monde télévisuel.

En second plan, la série a aussi fait beaucoup de bruit de par sa qualité et son interprétation.

Après les 13 premiers épisodes, je ne peux que concorder avec les différentes critiques que j’ai pu lire. House of Cards vaut le détour ! Mon opinion est certainement biaisée par le fait que je n’ai vu aucune série politique, mais je trouve HoC fort bien construite et interprétée, intelligente et imprévisible.

Très succinctement, House of Cards narre les évènements de la maison blanche du point de vue de l’un de ses employés, Frank underwood. Plutôt que de m’évertuer à expliquer la trame alambiquée de la première saison, je vais plutôt faire un descriptif rapide des personnages principaux, afin de dépeindre l’ambiance générale de la série.

Frank Underwood (Kevin Spacey) : membre du parti démocrate et originaire de Caroline du Sud, Frank vient d’échouer au poste de secrétaire d’Etat et entreprend au début de la série de se venger de ceux qui l’ont trahi dans sa campagne. Membre du congrès et extrêmement ambitieux, il fait partie de l’entourage restreint du président des Etats-Unis et semble maintenant prêt à tout pour accumuler le plus d’influence et obtenir plus de pouvoir.

Claire Underwood (Robin Wright) : épouse de Frank, Claire est également une femme d’affaire qui a de la réussite et beaucoup d’ambition. A la tête d’une association non gouvernementale de préservation de l’eau, elle veut mener ses projets à bien quel qu’en soit le prix à payer. Froide et calculatrice, elle et Frank semblent former le couple idéal, surtout qu’elle est toujours prête à lui donner un coup de pouce lorsqu’il en a besoin.

Remy Danton (Mahershala Ali) : ancien employé du cabinet de Frank Underwood, Remy est à présent un avocat qui exerce du lobbying pour le groupe SanCorp, un consortium pétrolier. Apparemment, il est très utile d’avoir pour allié une énorme société qui exploite des énergies fossiles. Qui sait quel impact politique Remy pourra avoir, mais une chose est sure, l’argent de SanCorp se retrouvera certainement du côté gagnant.

Zoe Barnes (Kate Mara) : jeune reporter au Herald, Zoe est talentueuse mais se heurte à sa hiérarchie lorsqu’elle désire progresser au sein du journal. Après une rencontre fortuite, Frank Underwood devient l’une de ses sources et décide tacitement de fournir des informations juteuses à Zoe. Cette entente fonctionne dans les deux sens puisque Frank se sert de la journaliste pour attirer l’opprobre sur ses adversaires, sans attirer l’attention. Une association qui avantage chaque côté, mais à quel prix ?

Peter Russo (Corey Stoll) : “jeune” membre du Congrès, Peter a quelques soucis avec l’alcool et autres substances illicites. Alors que Frank le sort du pétrin, Peter lui devient redevable, grandement redevable. Underwood le prend alors sous son aile et le couve pour qu’il devienne candidat à la gouvernance de Pennsylvanie. Acte de charité ou Peter n’est-il qu’un pion sur l’échiquier que contrôle Frank ?

J’espère que ces petits résumés vous ont mis en appétit. House of Cards dresse un tableau implacable des dessous de la politique américaine. Est-ce réaliste ? Je n’en sais rien, mais je suis prêt à croire que ce qui est présenté est proche de ce qui se déroule réellement dans les coulisses de la vie politique. Enchevêtrement des medias, des lobbys, de l’argent et d’un peu de sexe, il est inextricable qu’un politicien, s’il veut arriver à ses fins, doit devoir jongler habilement avec tous ces aspects.

 Mise en scène sobre, interprétation magistrale, personnages principaux et secondaires (j’adore Doug (interprété par Michael Kelly, le chef du cabinet Underwood et qui s’occupe de faire le sale boulot pour Frank dans l’ombre, discrètement et efficacement) passionnants, House of Cards est une véritable réussite si vous êtes friands de complots et de trames complexes dépliant au fil des épisodes.

Une petite originalité qui permet sobrement à HoC de se démarquer d’autres séries : Frank, personnage central, prendra souvent le spectateur à parti lors d’une scène en faisant un commentaire ou bien un geste (clin d’œil, haussement de sourcil) à son attention. Effet de style qui pimente une mise en scène plutôt frugale, mais efficace.

Au final je ne peux que recommander la série, je vais bientôt m’attaquer à la deuxième saison et j’en ai déjà l’eau à la bouche !

Pas trouvé de bande annonce en version originale sous-titrée, je vous mets donc une en français !

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