Tim Burton et ses monstres (Cinémathèque française, du 7 mars au 5 août 2012)

Je ne suis pas un fan absolu de Tim Burton, j’ai apprécié certains de ses films ( Ed Wood, Sleepy Hollow, Batman, Batman le défi et l’étrange Noël de monsieur Jack), beaucoup moins apprécié d’autres ( Beetlejuice, Alice au pays des merveilles) et je n’ai pas vu des musts (Edward aux mains d’argent ou Noces funèbres). Néanmoins, explorer les méandres de l’esprit de ce fascinant réalisateur ne me paraissait pas dénué d’intérêt. C’est donc sur cette exposition que s’est porté mon choix pour mon expédition culturelle du mois avec une amie.

 

 

Il est pas trop mimi ?

L’exposition, produite par le MoMa ( çà paraît tellement logique), est divisée en deux parties. Dans la première partie, une quantité assez importante de ses illustrations et sculptures en résine sont exposées. Ces illustrations diverses et variées traitent de l’homme, de la femme, du couple, das animaux, des monstres, des clowns. Comme me le faisait remarquer mon amie à juste titre, ces illustrations surprenantes ne sont pas pour autant troublantes (comme peuvent l’être les oeuvres  d’Odilon Redon (que nous étions allés voir au Grand Palais il y quelques mois) par exemple) : il y a toujours un détail, une colorisation particulière qui fait que ces illustrations « monstrueuses » ont quelque chose de drôle, d’amusant et entraîne parfois la compassion de l’observateur comme celles du « chien-rat ». A côté de ces illustrations, on découvre aussi quelques sculptures en résine comme cet arbre aux yeux impressionnant et aussi, des personnages de ses films d’animation, comme celles des noces funèbres, particulièrement réussies.

 

Vincent

La deuxième partie traite de sa vie en générale et de sa carrière de réalisateur. Né à Burbank en Californie, ville déprimante au possible pour le jeune Tim, celui-ci se réfugie dans ses dessins et ses histoire. Se développea lors, cette »adoration » pour les monstres auxquels il s’identifie : incompris, marginaux comme lui.Plus tard, il propose un dessin animé à Disney. Ce dernier est refusé mais on l’encourage à continuer sur cette voix. Quelques temps plus tard il rentre chez Disney. Ses débuts sont difficiles et ses projets  souvent rejetés. Il quitte alors les studios de Mickey pour se lancer véritablement avec son premier film,  Pee-Wee’s big adventure : Pee-wee se prépare à passer une journée avec l’amour de sa vie, sa bicyclette. Celle-ci ayant été volée, Pee-Wee va passer une journée pleines d’aventures pour retrouver sa dulcinée. Il enchaîne alors sur Beetlejuice puis Batman et enchaîner les films à succès que l’on connaît. En marge des ces films, on  peut aussi visionner certains de ses courts comme Vincent (portrait de Vincent Price, figure emblématique des films dépouvante dont Burton était l’idole) et cette vidéo complètement improbable sur son adaptation d’Hansel et Gretel.

 

Pour chacun de ses films, il y a des explications, des objets comme les masques de Batman, le costume et les ciseaux d’Edward aux mains d’argent ( où on se rend compte que Johnny Depp n’est pas très grand) , l’épouvantail de Sleepy Hollow, les illustrations pour les Noces funèbres ou l’Étrange Noël…  et même certains costumes de son prochain film, Dark Shadows.  On a aussi droit a une rétrospective succincte  de ses plus grands succès. Même si cette partie est très intéressante et doit constituer pour le fan le clou de cette exposition, j’ai regretté que certains films soient « sous traités ». Très peu de choses sur Alice aux pays des merveilles alors que Sweeny Todd avait une belle place avec de nombreuses illustrations ainsi que les fameuses lames du barbier de Fleet Street. Le pauvre épouvantail de Sleepy Hollow  exposé juste à la fin de l’expo avait été mis là pour faire acte de présence alors que des illustrations pour la construction des décors  ou des costume n’auraient pas été de trop (vous l’aurez compris, c’est probablement mon film préféré de Tim Burton). C’est pour moi le seul vrai bémol sur cette exposition.

 

 

 

Cette exposition est donc à voir si le personnage et ses films vous ont plus. Il n’y a pas besoin d’être un fan absolu pour apprécier ses illustrations et en apprendre un peu plus sur le personnage et sa carrière. De plus la cinémathèque est un musée agréable avec de grandes salles où même si il y avait beaucoup de monde, on ne se marchait pas sur les pieds. L’agencement n’est pas exceptionnel mais on a de l’espace et cela permet d’apprécier cette très bonne exposition que je vous recommande.

 

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