Berenice Abbott (1898-1991), photographies (Jeu de Paume)

Vue de nuit, New York (1932) - certes, c'est une très belle photo ; mais bon, c'est New York, de nuit : pas besoin d'être magicien non plus...

Berenice Abbott (1898-1991) est une photographe américaine, et cette exposition au Jeu de Paume à Paris propose une rétrospective de son travail au travers de plus de 120 photographies (toutes en Noir et Blanc).

On suit ainsi l’évolution de la carrière de la photographe, qui s’est dans une première période consacrée à la réalisation de portraits, essentiellement du milieu intellectuel et artistique New-Yorkais et Parisien, avant de s’intéresser dans les années 30 à l’urbanisme et l’architecture de New-York alors en pleine transformation, pour ce qui restera comme son œuvre majeure : la publication d’un livre de photos intitulé Changing New York (1935-1939). Enfin, l’exposition consacre tout un espace à ses photographies scientifiques, Abbott ayant en effet rejoint le M.I.T. de Boston dans les années 50 et explorant alors à la fois les qualités pédagogiques de l’illustration pour comprendre certains phénomènes scientifiques, et en même temps les qualités esthétiques insoupçonnables de la matérialisation de ces phénomènes.

Je ne sais pas si c’est parce que nous avons visité l’expo avec le Dr Pierre Kerner (moteur infatigable de la divulgation scientifique sur le Net via son blog SSAFT et via la plateforme Strip Science, justement dédiée au thème de la science en images), mais c’est cette dernière partie de l’exposition que j’ai trouvé la plus intéressante, parce que la plus inattendue et la plus originale ; les photos de Berenice Abbott y deviennent abstraites et expérimentales alors que le reste de son travail n’est que documentaire et platement réaliste, et manque à mon goût cruellement de ce qui me ferait qualifier son œuvre, d’art.

Motif d'interférence (1958-1961)

L’ambition de l’exposition au Jeu de Paume était de montrer à la fois la diversité de sa production, et l’unicité de la démarche d’Abbott, restée attachée au réalisme documentaire tout au long de sa carrière. Ces deux paris sont certes réussis, mais n’ont clairement pas suffi à générer un quelconque enthousiasme chez moi. L’exposition se tenait du 21 février au 29 avril 2012, et ça fait déjà plusieurs semaines que nous nous y sommes rendus, mais c’est ce manque d’intérêt qui m’a fait n’écrire qu’aujourd’hui, et encore uniquement pour que je puisse, moi, me souvenir plus tard que j’y suis passé ; il est trop tard pour que vous puissiez la visiter à votre tour, mais sincèrement, vous n’aurez pas manqué grand chose (j’ai dû retenir deux images de cette visite).

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