Mêmesprit

Voilà. Mon premier article pour ce blog est un article de tricot. Sans commentaire.

J’ai commencé à m’intéresser au tricot,  activité considérée par beaucoup comme une occupation de grand-mère (dieu seul sait pourquoi, alors que les personnes à demi aveugles et aux doigts engourdis par l’arthrite ont généralement des difficultés à manier des aiguilles), il y a tout juste un an, lorsque j’ai fait l’acquisition de mon premier téléphone portable. Culpabilisant très sérieusement d’avoir, après plus d’une décennie de résistance consciente, fini non seulement par me lier à cet objet que je considérais comme inutile, mais choisi un IPhone 4, le plus mainstream, objet fétiche des sous-geeks de banlieue pavillonnaire, de tous les téléphones portables, j’ai retrouvé un semblant d’amour propre en décidant de lui fabriquer de mes propres mains un étui unique (une estime de soi rachetée à bon compte).

Après ma vie, la méthode. Voici celle que j’ai fini par élaborer à force de multiples essais plus ou moins satisfaisants, n’ayant à cette époque pas trouvé de modèle sur le Net (sans doute parce que la manière de confectionner une chaussette pour IPhone doit paraitre évidente à tout le monde, sauf à moi). Elle reprend essentiellement des techniques de tricot issues du très chouette et pédagogique livre de modèles d’amigurumi de Hansi Singh, 20 compagnons extraordinaires à tricoter (Editions Tutti frutti, 2009).

Je la livre très humblement, en sachant que ce n’est pas d’une originalité folle, mais en espérant que cela pourra intéresser quelqu’un.

Matériel :

– Deux aiguilles circulaires de diamètre 3,5

– du fil en fibres végétales (sur les bons conseils d’une vendeuse de La droguerie, pour éviter le fil en laine qui peluche et vient s’insinuer dans les orifices du téléphone), en l’espèce, un mélange de lin et bambou.

– une aiguille à coudre la laine.

Temps nécessaire :

Environ 2 ou 3 heures.

La recette :

On tricote ici en doublant le fil (en tricotant deux fils ensemble), pour aller plus vite et pour que la chaussette soit serrée et plus épaisse, afin de mieux protéger la bestiole (c’est que, depuis, l’abominable rejeton de la société de consommation de masse m’est devenu précieux).

Toutes les mailles seront tricotées à l’endroit (ce qui, en rond, donnera du jersey).

On utilise la technique du tricot en rond à deux aiguilles circulaires. Ce n’est pas la plus simple, mais elle évite les coutures, que je n’arrive toujours pas à réaliser correctement.

Montez 26 mailles sur l’une des deux aiguilles.

La vidéo qui suit montre la réalisation des premiers rangs :

Tricotez ainsi 45 rangs (plus ou moins selon la longueur de la chaussette que vous souhaitez obtenir). Pour les néophytes – comme moi – je précise qu’un rang correspond à un rang  sur chaque aiguille et donc aux 26 mailles.

Arrivé à la fin, on assemble le fond de la chaussette en rabattant ensemble les mailles des deux aiguilles grâce à la technique du rabattage de maille à trois aiguilles illustrée par la vidéo suivante :

On retourne ensuite la chaussette pour que le jersey endroit apparaisse à l’extérieur.

Pour finir, on rentre les fils. On peut éventuellement conserver ceux de l’ouverture de la chaussette pour y glisser des perles (pour les filles ou les hommes ouverts).

En principe, ça donne ça :