Star Trek ou le retour des pyjamas de l’espace

Donnons le ton d’entrée de jeu, je ne suis pas fan de Star Trek, je ne suis vraiment pas un trekkie. J’aurai pu, bien sûr, ayant été un fana de science fiction, regardant tout et lisant tout ce qui me tombait sous la main pendant des années. Et puis, en plus de se poser comme alternative à Wars, Trek avait un message politique sous-jacent qui aurait pu m’attirer.

Mais non, le côté kitsch de la série de notre enfance, le carton-pâte, les phasers rikikis, les personnages un peu las, les épisodes se suivant et se ressemblant tous, tout cela m’avait rebuté ; et d’ailleurs, pour ce que je m’en souviens, je ne connais personne qui était fan de la série à l’époque. Il paraîtrait que cette série a eu plus de succès outre-atlantique : soit.


Depuis quelques années, plusieurs épisodes de Star Trek sont sortis au cinéma, régulièrement : je n’en ai vu aucun, sans regret. Deux éléments m’ont cependant poussé à aller voir cette version-ci : d’une part, la réalisation signée J.J. Abrams et d’autre part, le côté visiblement moderne de cet épisode et son indépendance par rapport au « passif Star Trek ».

On ne présente plus Abrams : créateur des séries Lost et The Fringe, réalisateur de certaines saisons d’Alias, scénariste d’un des Mission : Impossible, etc etc. Même si cette signature ne garantissait rien, elle donnait du cachet, comme dirait l’autre. A noter que l’ancien acteur de Spock revient cet épisode, et que l’actuel est joué par Zachary Quinto, acteur central de la séries Heroes, également au générique de 24 heures chrono.

Les bandes-annonces du film, et le mini buzz dans le milieu virtuel des nerds, geeks & co m’avaient également donné envie d’aller voir ce qui était présenté comme un bon gros blockbuster comme seuls les américains savent les faire. Ajouté à cela le fait que la scéance d’OSS 117 ne nous arrangeait pas (histoire de pouvoir apprécier la scène du crocodile ! Ou pas), on a donc pris C2 et moi deux places sur l’Enterprise.

Le bilan, au débarquement, est mitigé.  Indéniablement, c’est un chouette film d’action, bien rythmé, bien filmé, avec un peu d’humour, un peu de cul, un peu de larmes, tiens, de crocodile, dis donc. Même si les batailles spatiales restent à mon goût un peu kitsch (mais je trouve je crois toutes les scènes de batailles spatiales assez pourries…), le film reste très divertissant : Abrams réussit sans conteste la performance de mettre au goût du jour des personnages fleurant bon la naphtaline, tout en conservant l’esprit de la série originale (encore que…).

Le film présente tout de même quelques défauts, que chacun appréciera selon l’importance qu’il donne aux incohérences filmiques : personnellement, quand je vois un personnage dans un film transporter une valise ou un sac prétendumment lourd et que ce dernier se balance à son bras parce qu’il est vide, ça me saoûle ; c’est pour dire que les incohérences scénaristiques me gênent considérablement. En l’occurrence, ça commence dès la première scène (attention, spoilers) :

Show ▼

Bref. Je sais que je ne devrai pas m’y attacher, mais c’est le genre de trucs qui m’empêche d’apprécier complètement une scène : et franchement, vu le budget, vu le temps qu’il a eu (presque 30 ans depuis le premier épisode !), Abrams aurait pu faire un effort (ouais, c’est du mauvais esprit).

Un effort aurait également pu être fait au niveau des personnages, car à ce niveau on peut pratiquement parler d’archétypes : Kirk, le bad boy dragueur qui découvre un beau matin le sens à donner à sa vie (moi, ça m’a fait penser au personnage des 4 Fantastiques La Torche, non ? ) ; Sulu,  l’asiatique expert en close-combat et équipé d’un katana dépliable ; Néro, le gros méchant un peu idiot, qui aime bien grogner dans son vaisseau un peu glauque ; Uhura, enfin, la bombasse en mini-jupe. Vous noterez que je n’ai pas mentionné Spock : pour le coup, ce n’est pas un archétype, c’est Spock, quoi :-D

Alors que l’on aurait pu penser qu’Abrams réussirait à réunir dans une même salle des amateurs lambda de science-fiction et les fanas invétérés de la série originelle, certains n’hésitent pas à crier au scandale, voir au vol de licence : « il ne suffit pas à un film d’être réussi en tant que tel pour faire un bon Star Trek. Un bon Star Trek exige quelque chose de plus. Et dans le cas présent, il n’est même pas question d’être un bon ou un mauvais Star Trek, mais de questionner la légitimité de ce film à porter le label Star Trek« : c’est chaûûûd là !

En conclusion, malgré des défauts évidents, le film est sympa : j’ai passé un bon moment, et irai sûrement voir la suite, sans impatience particulière.



8 réflexions sur “ Star Trek ou le retour des pyjamas de l’espace ”

  1. JackAss sur

    Je ne l’ai pas encore vue mais je compte le voir dans la semaine. J’espère que ta critique n’est pas trop véridique et que je pourrai retrouver l’esprit unique de Star Trek.
    Grand fan de la Nouvelle Génération, je mettrai une coutre critique ici ou dans un nouveau article.

  2. Stoeffler sur

    Pareil que JackAss, je le vois cette semaine et je donnerai aussi mon avis.

  3. Jika sur

    Ha ha ha !! Enorme !
    Le vieux dossier qu’il nous ressort :D

  4. Ayastan sur

    N’etant ni un fan de Star Trek, ni quelqu’un qui s’attache à certaines incohérences propre aux blockbuster, j’ai passé un très bon moment.

  5. Akodostef sur

    En parlant d’avatars, Jika attention, tu as un truc sur la tête.

  6. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Moi non plus pas fan de Star Trek, mais j’ai bien apprecie, j’ai trouve ca divertissant et bien fichu (et honnetement, si t’avais pas mentionne le coup de la valise Jika, je l’aurais jamais vu ce truc Oo).
    On a le temps de rencontrer tous les personnages de la serie, les effets speciaux sont bien. Bref un bon moment sympa!

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