Mêmesprit

Il y a pléthore de séries et de films qui relatent les aventures de Sherlock Holmes et de son fidèle compagnon John Watson.

Récemment, la franchise a vécu une renaissance sous l’impulsion de Guy Ritchie qui a réalisée deux des trois volets d’un Sherlock plutôt loubard et ayant énormément de bagou. Puis nous avons eu droit à Elementary (que j’avoue avoir ignoré sans autre forme de procès) qui place les péripéties du détective de nos jours avec comme originalité son acolyte Watson interprétée par Lucy Liu, une femme donc.

Je ne peux pas faire de commentaires sur la qualité d’Elementary et de ses 24 épisodes qui ont constitué la première saison. CBS, qui diffuse la série, a renouvelé le programme ce qui n’est pas nécessairement un gage de qualité mais plutôt de popularité ; à nos chers lecteurs de nous en informer !

Bon, je dis graisse, je dis graisse…

Le Sherlock produit par la BBC a été diffusé en 2010 (avant Elementary donc, mais après le premier film de Ritchie) avec trois épisodes qui ont constitués la première saison. Trois autres épisodes ont suivi en 2012 ; nous sommes à présent en attente de la troisième saison qui devrait arriver à la fin de cette année. Comme d’habitude, le format des séries anglaises n’est soumis à aucune une règle particulière et les épisodes font tous 90 minutes, ce qui pour une série est plutôt inhabituel.

90 minutes laissent le temps de développer une histoire et des personnages sans devoir trop raccourcir pour tenir en 42 minutes, le format classique des séries. La durée est parfaitement contrebalancée par le nombre d’épisodes, 3, qui permet de ne pas en avoir ras la casquette et propose donc format intéressant. Un bon point !

Personnellement, je trouve que Sherlock est une grande réussite. Au niveau de l’histoire, on n’est pas vraiment surpris. C’est globalement ce que l’on attend, un mystère mystérieux qui devra être élucidé par notre ingénieux détective durant le temps imparti par l’épisode. D’ailleurs la série est un mélange de « cas de la semaine » et d’une trame en filigrane qui se développe généralement vers la fin de la saison, i.e. le dernier épisode.

Sur les 6 épisodes, à part le deuxième dont l’histoire était un peu capillotractée, à chier, faible, je trouve que la qualité du scénario est au rendez-vous.

Mais les principaux points forts de la série sont les personnages et la réalisation qui donnent un véritable cachet à la franchise. Un peu comme dans les films de Guy Ritchie, nos deux comparses ont beaucoup de répartie et Sherlock a été doté d’un ego démesuré, à la hauteur de son talent mais qui a pour mauvaise habitude de faire savoir aux autres qu’il est un génie alors qu’ils sont bien médiocres face à son intellect. Et évidemment tout le monde et même le fidèle Watson le trouve insupportable.

En ce qui concerne la réalisation, elle est dynamique et en particulier la façon dont Sherlock analyse les situations ainsi que les personnages est plutôt sympa, ce qui apporte une touche originale aux aventures de nos deux protagonistes.

On notera un casting impeccable avec dans les rôles principaux Martin Freeman, interprétant John Watson, et la nouvelle coqueluche Benedict Cumberbatch (avec un nom comme ça et un physique aussi particulier, chapeau pour sa réussite !), deux acteurs qui ont définitivement fait leurs preuves et dont le cabotinage fonctionne à l’écran.

Je recommande chaudement !

Et comme je suis généreux, vala la bande-annonce diffusée par la BBC :