Battle post-it : les entreprises jouent le jeu !

Le bureau-buzz de l’été

Si vous chercher à tromper l’ennui au bureau en cette période de creux estival, sachez qu’il est encore temps de céder à la mode du battle post-it ! Un concept qui crée le buzz en ce moment dans les open-spaces parisiens et qui consiste à décorer ses vitres de personnages haut en couleurs, créés de toutes pièces à partir de post-it (sans les plier ni les découper)…

Ubisoft, à l'origine de la vague des battles post-it

Jouer de la transparence des façades de verre de nos bureaux aseptisés pour les transformer en véritables terrains de jeux colorés et créatifs, il fallait y penser ! Démarré mi-juin à Montreuil entre les sociétés Ubisoft et BNP Paribas, le phénomène a fait des émules et s’est progressivement répandu aux quartiers d’affaires de La Défense, Paris et la province… il a même envahi les open-spaces de ma boîte !

Pourquoi « ça l’fait », le battle post-it ?!

Parce que c’est trop mignon et sympa ces petites mosaïques colorées, matinées de culture geek, pixel art et défis ludiques ! Des personnages les plus basiques – space invaders et autres Pacman en tête – aux réalisations carrément (c’est le cas de le dire) sophistiquées et chronophages, exigeant plusieurs centaines de post-it, c’est l’occasion d’humaniser et d’égayer ses espaces de travail, à la faveur de l’été. Et puis il faut dire que c’est assez jubilatoire de détourner un outil interne de travail en espace de créativité exhibé à la faç(ad)e du monde entier… Une espèce de « poke » géant des salariés aux passants, en somme !

Réalisations très réussies de l'imeuble Ifop

Pourquoi les RH et les directions des entreprises ne gueulent pas (trop) ?!

Dans la logique de « faire contre mauvaise fortune, bon cœur », les hiérarchiques n’opèrent guère de résistance à cette mode, qui touche surtout une minorité geek ou plus trendy de la masse salariale.

Réaction de ma N+1 : « ah j’adore, c’est gai et coloré, très sympa ! »

Réaction de mon N+2 : « Ah, vous aussi vous vous y êtes mis ? C’est sympa, mais je pensais que vous seriez plus développement durable, à la com ;) » … Titillage auquel j’ai répondu en arguant qu’ils n’étaient pas perdus, vu qu’on pouvait toujours s’en servir plus tard… Je m’attendais à une réflexion sur le trou budgétaire que cela allait engendrer (j’avais même pris le soin d’acheter mes propres post-it pour éviter toute polémique…), mais non, même pas de remarque de ce côté, pfffff ! :)

Quelques oeuvres de mes collègues de la créa et du web

Porter un œil bienveillant ne signifie pas pour autant encourager la pratique et surtout l’improductivité qui en découle (ah oui, parce que les salariés intègres sont censés faire ça pendant leurs pauses déjeuner ou après le travail)… Mais la période estivale, plus calme et détendue, reste propice à une tolérance de cette « activité » bon enfant qui offre comme avantages de souder les équipes, les challenger entre elles et de favoriser la communication. Pourquoi se casser la tête à organiser des séminaires annuels de « team building », alors que les battles post-it reviennent beaucoup moins chers ?

Et puis en ces temps d’austérité et de crise, cette initiative aura au moins le mérite de faire remonter le cours de l’action 3M ! :)

Last but not least : saviez-vous qu’il existait 320 variétés de post-it ?

Ma modeste contribution (réalisée avec une collègue) : Monsieur Spaceley, nouvelle mascotte du bureau

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