Un président Faure coquin

Le nom de Félix Faure, président de la troisième République de 1895 à 1899 n’est pas resté comme celui d’un grand homme d’état. S’il n’a dirigé les affaires que durant 4 ans, il a tout de même eu le temps de perdre un bras de fer diplomatique avec le Royaume-Uni à propos de la crise de Fachoda, et surtout, sa présidence a été marquée par la célèbre affaire Dreyfus au sujet de laquelle Faure s’est montré intransigeant (voir pire, lorsque l’on se remémore le climat assez largement antisémite de l’époque), refusant une révision du procès (c’est à lui que s’adresse Emile Zola dans son célèbre « J’accuse »).


Comme quoi, on peut à la fois être un commerçant prospère et novateur (il fut l’un des premiers à acheter des cargaisons avant leur accostage) et même un libertin (voir plus loin), et à la fois avoir des principes rigides voir rétrogrades.

Plusieurs noms de voies et même une station de métro à Paris rendent honneur à Faure, mais l’histoire a surtout retenu les circonstances de la mort du seul président français jamais décédé dans l’enceinte du palais de l’Elysée, et dont on dit qu’il devint plus célèbre par sa mort que par sa vie… Clemenceau, un de ses farouches adversaires politiques déclara même à sa mort « qu’en entrant dans le néant, Faure avait dû se sentir chez lui ». Chouette ambiance 8-]


Comme je l’ai évoqué plus haut, Faure était un libertin forcené, et rencontrait notamment de manière régulière Marguerite Steinhel (dite « Meg »), une femme également mariée, qu’il recevra bientôt au Palais de l’Elysée. En février 1899, c’est lors d’un de ces rendez-vous galants que Félix Faure décède, a priori en pleins ébats.

Un article d’un journal satirique ayant indiqué que le président était mort durant l’acte sexuel, il n’en faut pas plus que la légende se mette en place et que les deux amants deviennent les sujets de plaisanteries grivoises et de bons mots.


A l’abbé arrivé sur les lieux et qui aurait demandé si le président avait « encore sa connaissance », on aurait ainsi répondu « non, elle est sortie par l’escalier de service », oubliant au passage son corset.

Marguerite Steinhel fut également surnommée « La Pompe funèbre », allusion au fait que c’est plus précisément durant une fellation que décéda le président.

Enfin, on attribue également à Clémenceau une délicate citation selon laquelle Faure « voulut être César, il ne fut que Pompée ».


En réalité, c’est une congestion cérébrale, c’est-à-dire l’augmentation soudaine de la quantité de sang au niveau du cerveau, qui a causé le décès : il semblerait donc que Meg n’y soit pour rien, excepté si la prétendue fellation a été appliquée sur le crâne du malheureux et/ou avec une pompe à piscine…


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